Déprécié par la famille Tsiranana

18/12/2012

A peine le parti PSD a pris un second souffle il risque de retomber davantage plus bas que terre. Le parti perd l’unique étoile de son avenir. L’on a appris avec un grand étonnement le départ précipité et provoqué de Fetison Rakoto Andrianirina, à la tête du parti.

Ce dernier a pu remonter d’un niveau considérable l’échelle de valeur du parti PSD. On parlait du parti dans le microcosme, on a consulté ses barons, certains commençaient à lui prêter attention particulière, grâce à la présence, quoique controversée, de Fetison Andrianirina. Le raffermissement de la base du parti commençait à faire tapage dans l’échiquier. Le parti PSD regagne son dynamisme qu’il avait perdu durant ces longues décennies de léthargie et d’engourdissement propre à la direction de la famille Tsiranana. Dorénavant, le parti va perpétuellement descendre en enfer. Si Philippe, Pierre, Ruffine Tsiranana, et d’autres parasites portant le même patronyme, auraient pu faire grand-chose au PSD, le parti aurait déjà gagné une siège aux municipales durant les différentes consultations. Le seul sacre qu’on avait reconnu à Philippe Tsiranana était de sortir haut la tête aux présidentielles de 2006 avec un score « tapant » de 0% des suffrages exprimés. Même sa famille n’aurait pas lui accorder une voix.
L’ancien baron de la mouvance Ravalomanana, reconnu par son charisme, plombé par une manœuvre dilatoire des partisans de Philippe Tsiranana, a été affaibli et aurait dû remettre sa démission à la présidence du parti PSD après avoir essuyé une campagne de dénigrement à son encontre. Une source concordante a avoué que le goulot d’étranglement était d’ordre purement ethnique, dont Fetison Andrianirina a été victime. Les partisans de Philippe Tsiranana ne veulent pas qu’un « merina » dirigera le parti fondé par feu Philibert Tsiranana. Ce fils du premier président de la pseudo-République malgache des années 60 a pris alors le luxe de faire renaître de ces cendres une pratique, aussi médiocre qu’elle est, propre aux années de gloire de la colonisation et du néocolonialisme, en prônant l’ethnocentrisme dans les affaires publiques. Fetison Andrianirina a été indésirable à la tête du parti PSD parce qu’il est « merina » de son origine. Cette caractéristique du désormais ancien président national du parti PSD suffisait à la famille Tsiranana de lui en vouloir à la tête de son père. Philippe Tsiranana et consorts, avec son frère Pierre surement, pensaient encore au ras-des-pâquerettes et donnent une tournure familiale à une affaire de parti. Espérons un jour que le parti PSD, s’il tenait encore à ses pratiques dérisoires, disparaitra de la scène politique pour ne pas miner davantage cet organe déjà nécrosé de la physiologie du pays.