Un nouveau faux bond

19/12/2012

Une nouvelle mission de la SADC devra attendre l’issue de la rencontre de Paris entre Andry Rajoelina et Laurent Fabius. Les médiateurs de la SADC ne veulent pas agir tant que la prise de position de Rajoelina, par rapport aux futures élections, n’est pas connue. Les médiateurs internationaux continuent de faire languir les Malgaches. Résoudre la crise au plus vite n’est pas véritablement leur souci. Une délégation de la SADC était attendue à Antananarivo hier. Mais comme lors de la précédente mission, elle a fait faux bond. La mission est reportée en janvier prochain.

Elle devait être conduite par le mozambicain, Leonardo Simao. Cette mission doit être axée sur la mise en œuvre des résolutions du dernier sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la SADC. C’est la mission attendue en janvier qui va ainsi apporter de plus amples explications sur les tenants et aboutissants de ces résolutions, étant donné que les interprétations divergent dans les camps politiques.
Comme la plupart des diplomates étrangers, les experts de la SADC vont passer les vacances paisiblement. Trouver une solution rapide n’est pas leur priorité. Il est vrai que les acteurs de la crise, eux aussi, trouvent leur compte dans le statu quo. Les dirigeants continuent à profiter de leurs privilèges, tandis que le camp d’en face souhaite, de cette manière, le pourrissement total de la situation pour pouvoir retourner en force sur la scène.
Le report de la mission de la SADC semble nécessaire, étant donné que le départ précipité du président de la Transition, Andry Rajoelina, à Paris, pourrait faire évoluer la situation. L’orientation de la mission dépendra, en effet de la prise de position de Rajoelina. Et sa pertinence dépendra aussi de l’issue de la rencontre entre Andry Rajoelina et Laurent Fabius.
Les missions de la SADC se suivent en tous cas et se ressemblent. Les Malgaches attendent cette fois du concret de la part de l’organisation régionale en vue d’une solution pérenne.