Rajoelina tente de revenir à Dar es Salam

21/12/2012

Le chef de la Transition, encore à Paris actuellement, tente de revenir à Dar es Salam pour convaincre le président Tanzanien de reporter le retour à Madagascar de Marc Ravalomanana. C’est vraiment la peur au ventre. Andry Rajoelina est terrorisé à l’idée d’un éventuel retour au pays de l’ancien président, Marc Ravalomanana. « Je l'ai toujours dit, le retour de l’ancien président à Madagascar avant le processus électoral pourrait engendrer des conséquences inimaginables… Il y a un risque énorme et les conséquences seront inimaginables ».

C’est la réponse de Rajoelina à la question du journaliste de Radio France Internationale, Christophe Boisbouvier, sur cet éventuel retour de Ravalomanana. Sur ce sujet, Rajoelina a du mal à cacher sa crainte.
Raison pour laquelle, d’après une source sûre, le chef de la Transition tente actuellement de rallier de nouveau Dar es Salam. Andry Rajoelina veut « marchander » avec les Tanzaniens pour que Marc Ravalomanana ne soit pas autorisé à revenir à Madagascar qu’après les élections. Reste à savoir si le président tanzanien, Jakaya Kikwete, est toujours disposé à l’accueillir. A priori, il y a peu de chance. Mais Andry Rajoelina veut tenter sa chance.
La Justice est actuellement l’unique instrument entre les mains de Rajoelina pour tenter de bloquer le retour de son principal adversaire dans la Grande Ile. La Justice sud-africaine et la Justice malgaches sont appelées à la rescousse. C’est l’explication des récents propos de l’avocat sud-africain de l’AV7. La Justice malgache a été depuis toujours instrumentalisée. Ce qui a permis de condamner Marc Ravalomanana. Mais cela n’est pas suffisant, et il fallait déclencher également la poursuite en Afrique du Sud, le lieu d’exil de l’ancien président.
Si Rajoelina tente actuellement de revenir à Dar es Salam, c’est que les carottes sont cuites. Il a en effet initialement snobé le sommet extraordinaire de la SADC en Tanzanie. Il veut rattraper sa bévue maintenant. Car il a compris que c’était peut-être une erreur fatale.