Le FFKM démarre

22/12/2012

Le conseil œcuménique des Eglises chrétiennes, plus connu en malgache de « Fiombonan’ny Fiangonana Kristiana eto Madagasikara » ou FFKM, sort de son auberge. Cette fois-ci, il va passer à l’action concrète tant attendue dans le processus de dialogue pour une sortie de crise honorable. Après un culte œcuménique, qui se tiendra demain à 15h, dans tout Madagascar, le conseil des Eglises va passer à la vitesse supérieure pour essayer de construire une bonne base de la médiation. Les consultations et les réunions avec tous les partenaires de l’Eglise dans la conduite de la médiation, vont ainsi se bousculer, jour après jour, à partir de 24 décembre, selon le pasteur Gilbert Randrianirina, secrétaire exécutif du FFKM.

Le 29 décembre prochain se tiendra ainsi, à Vohifiraisana, un conclave de tous les partenaires du FFKM, en vue d’un mis au point final de la médiation. Les débuts de la concertation des différents acteurs dans la crise, sous l’égide du FFKM, devraient alors s’en suivre à cette réunion de Vohifiraisana. L’Eglise va mettre ainsi les mains à la patte et soutient de ne plus faire machine arrière pour conduire une médiation.
Avant la fixation de la date du 23 décembre, une source concordante, nous a livré que le début de l’action de médiation a fait l’objet d’un report à trois reprises. A l’issue du conseil national du 23 au 25 novembre dernier, le FFKM a décidé que les actions concrètes devraient se début le lendemain même de la clôture, c’est-à-dire le 26 novembre dernier. Mais pour des « raisons diverses », la date a été repoussée deux fois, le 09 décembre puis le 16 décembre dernier. D’intenses tractations ont dû accoucher la date du demain pour lancer la médiation. Même au niveau des quatre chefs d’Eglise, selon toujours notre source, les dates ont fait toujours des débats. Et il a fallu l’intervention des autres membres du FFKM, laïcs comme religieux, pour arriver finalement à la date de 23 décembre à laquelle aucun « report ne serait plus autorisé coute que coute ».
La pression a donc pesé lourd sur la tête du FFKM pour enfin se décider à concrétiser son action de médiation. « La souffrance du peuple nous a poussé à activer le dialogue », souligne le pasteur Gilbert Randrianirina.