En danger

26/12/2012

Le chef de la Transition ne parvient plus à prendre des décisions fermes. Il est complètement déstabilisé. Une épée de Damoclès pèse sur sa tête. C’est sans doute la raison pour laquelle il a admis que c’est pour la dernière fois, cette année, qu’il célèbre les fêtes de fin d’année à la présidence. Il va bientôt quitter le pouvoir. Et s’il n’y fait pas attention, ce sera une fin de règne catastrophique. Une épée de Damoclès pèse sur le président de la Transition, Andry Rajoelina. La situation politique est loin d’être en sa faveur. C’est, somme toute, logique s’il revendique une « trêve politique » à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Le chef de la Transition se trouve en effet dans une difficulté sans précédent. Car la communauté internationale lui impose le retour au pays de son principal adversaire politique, Marc Ravalomanana, en exil depuis quatre ans, ensuite le retrait de celui-ci de la course à la présidentielle le met dans l’embarras. A tel point que Rajoelina ne sait plus actuellement où donner de la tête. A cet effet, il a du mal à décider lui-même, dorénavant, de son avenir politique. Ainsi, le chef de la Transition s’accorde un nouveau délai pour faire savoir s’il est candidat à l’élection présidentielle de 2013 ou pas. Tout ce qu’il dit n’est que balivernes. En vérité, Andry Rajoelina ne sait plus ce qu’il doit faire.
Depuis le début de son règne, l’actuel président de la Transition a commis l’erreur monumentale d’avoir laissé pourrir la situation politique, économique et sociale du pays. Il n’était pas parvenu à présenter une solution durable à la crise, cela a engendré des difficultés socio-économiques, mais il a tenu à garder le pouvoir avec une main de fer malgré cet échec. D’où l’impasse actuelle. Aujourd’hui, Andry Rajoelina est sérieusement en danger, parce que la communauté internationale lui tourne le dos, l’opinion publique nationale est majoritairement contre lui et son camp est menacé d’une scission en raison de divers conflits internes. Il avait sans doute raison d’affirmer que ce sera la dernière fois qu’il passe les fêtes de fin d’année à la présidence.