La communauté internationale doit passer la main

28/12/2012

Le FFKM se remobilise. Après quatre ans d’échec de médiation internationale, les églises chrétiennes tentent leur chance. La crise malgache étonne de nombreux étrangers. Réputés pacifistes, les Malgaches sont pourtant impossibles à réconcilier depuis le début du conflit politique dans le pays en fin 2008. C’est maintenant au tour du FFKM de relancer le processus. La communauté internationale ayant échoué dans la médiation. La logique veut qu’elle passe la main. Sinon deux médiations vont avoir lieu en parallèle. Ce qui n’est pas très souhaitable.

Une autre mission de la SADC, en mi-janvier suscite ainsi plus d’interrogation que d’espoir. Les missions se suivent et se ressemblent en effet mais elles n’ont jamais permis de débloquer la situation.
Actuellement, c’est le président Tanzanien Jakaya Kikwete, qui assure la présidence tournante de la troïka de la SADC, qui se donne au maximum pour trouver un terrain d’entente entre les deux principaux protagonistes de la crise. Le président tanzanien veut toujours convaincre Andry Rajoelina de renoncer à l’élection présidentielle de 2013. Une rencontre entre les deux hommes aura lieu incessamment. Pour sa part, Andry Rajoelina insiste auprès de Jakaya Kikwete de ne pas autoriser le retour immédiat de Marc Ravalomanana au pays.
Compte tenu de la détermination du président Tanzanien, il y a peu de chance que, malgré quatre ans d’échec, la communauté internationale abandonne la médiation sur la crise malgache. La situation est pourtant tellement complexe qu’une réussite de cette médiation est peu probable. En tout cas, les positions antagoniques des principaux acteurs de la crise sont inconciliables. Mais la prise de décision des médiateurs peuvent toujours être utile. Cela permettra par la suite au FFKM de mieux déblayer le terrain et de trouver facilement le nouveau chemin à prendre.