Un retour vers l’unilatéralisme

28/12/2012

Après sa dernière réunion avec la presse, Omer Beriziky essuie les critiques. Le régime se loge en première ligne pour attaquer le Premier ministre. Les partisans d’Andry Rajoelina se mobilisent pour contre-attaquer Omer Beriziky. Le Premier ministre dérange le régime après avoir étalé publiquement la discorde et le dysfonctionnement au niveau de la haute sphère de l’administration. Entre les partisans d’Andry Rajoelina et le Premier ministre, le courant ne se passera plus comme il se doit.

Ces derniers se sont lancés dans une course poursuite et collent à la culotte le Premier ministre dans tous ses moindres mouvements. Le moindre dérapage du Premier ministre est scruté à la loupe par les partisans du président de la transition afin qu’on le transforme en une occasion pour décrier une mauvaise performance de son adversaire de taille. L’intention est ferme, claire et nette. Ils ont avoué de détrôner Omer Beriziky de son titre actuel pour essayer de reconquérir sa place dont ils convoitaient depuis presque deux ans.
La raison de l’acharnement était simple. L’équipage du Premier ministre ne partageait pas la même vision de jeu avec le team Rajoelina pour qu’une lutte fratricide se déclenche au courant d’une saison politique où le climat d’apaisement devrait être la finalité des stratégies de jeu. Mais il semblait que les partisans d’Andry Rajoelina ne s’en remettent pas à cette règle de jeu mise en place après la concertation autour de la feuille de route. Ils veulent déstabiliser Omer Beriziky. Des bruits ont même couru ces derniers temps, comme quoi, le successeur de ce dernier se discutait déjà au niveau du clan Rajoelina. Et il n’est pas du tout étonnant si on a vu, hier, Jean De Dieu Maharante, au côté d’Elysée Ratsiraka, de prononcer des langages agressifs envers celui qui l’avait fait libérer de son ambition gouvernementale. Il fut un moment où le nom de cet ancien gouverneur de la province autonome de Toliara circulait dans les coulisses pour succéder Omer Beriziky. Actuellement il s’en prend à l’ancien diplomate, rien que pour envier le poste de Premier ministre.
Les presses attitrées à Andry Rajoelina, ainsi que les fervents politiciens partisans du président de la Transition, se sont lancés ces derniers temps à dénigrer le Premier ministre. La main d’Andry Rajoelina est quelque part pour bénir cette attaque, sinon il aurait pu intervenir pour défendre son Premier ministre. Son silence est jugé complice. Alors que ces partisans tentent de faire couler l’image d’Omer Beriziky aux yeux de l’opinion publique afin de reprendre la voie de l’unilatéralisme dans la gestion de la Transition. Une source bien informée nous a livré que si Andry Rajoelina et ses cliques se lancent de nouveau dans l’aventure de l’unilatéralisme, la France semblerait être en première ligne pour les sanctionner.