« Une nouvelle transition doit s’imposer »

29/12/2012

Madagascar a besoin d’une nouvelle transition et mérite mieux que l’administration Rajoelina. La nouvelle transition devrait déboucher à une médiation menée conjointement par le FFKM et les notables traditionnels. C’est en ces termes que Lalatiana Ravololomanana conclut son bilan de l’année politique 2012 dans le pays. « Le changement qu’on avait tant espéré n’a point lieu jusqu’à présent, alors qu’on termine la troisième année de Transition. Les procédés de sortie de crise n’ont abouti à rien pour que le pays s’engouffre davantage dans l’impasse ». Lalatiana Ravalomanana ne partage plus la conviction selon laquelle la feuille de route, élaborée avec la communauté internationale, laissera ouverte la porte à une sortie de crise honorable. Cette dernière propose l’élaboration d’un nouvel accord politique.

Une nouvelle transition devrait s’imposer, selon Lalatiana Ravololomanana. « Les Malgaches ne méritent pas l’actuelle mouture qui n’en finit pas d’entretenir le pourrissement de la situation », poursuit-elle. A tous les niveaux, la détresse est au rouge et le feu couve partout. Alors que les barons du régime passent leur temps à se chamailler publiquement au lieu de trouver la bonne recette pour résoudre la pauvreté grandissante et de mettre fin à la crise qui perdure. La misère gagne du terrain partout. « On assiste à des faits désolants et honteux de la part des dirigeants », constate Lalatiana Ravololomanana. La situation demeure alarmante. Certains détenus politiques n’ont pas encore retrouvé leur liberté. L’insécurité demeure une préoccupation, étant donné que Remenabila, présumé chef des Dahalo, n’a pas été encore interpellé par les forces de l’ordre. La population est toujours sur le qui-vive en ville comme à la campagne. Les revendications d’ordre syndical demeurent irrésolues.
A cet effet, selon la politicienne, le régime actuel ne garantit pas une organisation saine, sereine et crédible des prochaines élections. En tout cas, certains observateurs commencent à être sceptiques quant à la tenue des élections en mai 2012. Quant à l’option « Ni…ni » qui produit une vague de réactions partout, Lalatiana Ravololomanana affirme pourtant que « c’est un faux débat ». « Andry Rajoelina a déjà affirmé urbi et orbi, le 12 mai 2010, qu’il ne se présentera pas aux élections présidentielles et qu’il démontre son sens de l’intégrité et tient sa parole », martèle-t-elle.