En liberté provisoire

03/01/2013

L’affaire de bois de rose qui a vu citées certaines personnalités hautement placées au niveau du régime, connait un rebondissement. Le « Tangalamena » Patrick Zakariasy, celui qui a tout éclaboussé publiquement certains dessous du sale dossier de trafic illicite, a bénéficié d’une liberté provisoire, après une plaidoirie du maître Willy Razafinjatovo auprès de la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel du Tribunal d’Anosy. Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, Patrick Zakariasy se trouvait toujours en tôle et n’a pas été libéré de la prison d’Antanimora. Selon maître Willy Razafinjatovo, l’avocat de la défense, « le tribunal voulait d’abord régler le terme de la procédure avant de libérer la personne concernée.

Or, cela ne devrait pas être le cas », soutient Willy Razafinjatovo. Patrick Zakariasy a été incarcéré depuis le 12 novembre 2012, soit deux mois d’affilée. Après deux demandes de liberté provisoire rejetées par le tribunal de première instance, la défense n’a gagné gain de cause qu’auprès de la Cour d’Appel, concernant la seconde requête. La première demande a été déposée au lendemain même de la date de l’incarcération de Patrick Zakariasy.
Patrick Zakariasy s’est mouillé dans un déballage sur certains dossiers de trafic de bois de rose. Il se dresse sur la route de certains hauts responsables de ce régime qui veulent éterniser le trafic illicite et favoriser la dilapidation des richesses forestières nationales. Il a eu toute une bande organisée à sa trousse. Au niveau de la justice, une brillante plaidoirie du Maître Willy Razafinjatovo qui a assuré bénévolement sa défense, ne suffisait pas pour innocenter ce notable de la côte Est du pays. La balance a pesé du côté de la partie civile qui l’accuse d’« usage de faux documents », pour appuyer sa plaidoirie. Alors que sous les geôles de la maison d’arrêt, Patrick Zakariasy se réjouit des soutiens qui pleuvaient de toute part, son état de santé se dégradait. Il fut un temps où l’administration pénitentiaire décidait de lui transférer dans une cellule plus « décente » où il a passé Noël et le nouvel an. Puisque le lendemain il pourrait retrouver les siens, après la grâce du tribunal, et en attendant le jour du procès.