La ville privée d’eau !

05/01/2013

Bien avant la fête du Nouvel an 2013, pendant le premier jour de l’an et jusqu’à hier encore, toute la population de la ville de Morondava était pratiquement privée d’eau courante. Les explications peu crédibles des responsables locaux de la Jirama n’étaient guère convaincantes. Il s’agit, selon ces derniers, d’une conséquence de la qualité défectueuse d’une grande et importante partie des matériels et des aléas climatiques, entraînant une insuffisance de la réserve d’eau destinée à la consommation. Et dire qu’administrer c’est prévoir…Toute la journée du 29 décembre 2012 déjà, personne ne pouvait s’approvisionner en eau courante.

A noter qu’aucun avis préalable n’a permis aux usagers de la Jirama de prendre les dispositions pour faire face à cet état de chose très désastreux. S’il est vrai que la population toute entière souffre de cette pénurie, les plus atteints sont les restaurateurs. Ils subissent dans leurs prestations envers la clientèle, des conséquences très graves qui peuvent même écorner la réputation de la ville de Morondava. Imaginez l’annulation des réservations de chambre d’hôtel que pourrait entraîner cette situation, si aucune mesure d’urgence n’est mise en place dans les meilleurs délais.
La ville de Tuléar aussi vit un drame semblable à cause de la très forte chaleur qui perturberait le potentiel en eau potable de la région, parce que la saison des pluies tarde à venir. Le ministère de l’Eau semble ignorer ces problèmes et ne donne aucun signe susceptible d’indiquer que ce département a la situation bien en main. Personne ne semble se souvenir que le recours judicieux à la pluie artificielle pourrait être salutaire pour les populations concernées. Pour la frime, on n’est jamais avare pour les dépenses lors des festivités de prestige. Et quand il s’agit de la pénurie d’eau potable, pourquoi ne pas mobiliser les capacités financières et techniques du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes, le fameux B.N.G.R.C ?