Recours à des mercenaires israéliens ?

07/01/2013

Les chefs militaires sont humiliés. Malgré le nombre pléthorique de généraux au sein de l’armée malgache, le chef de la Transition a fait appel à des « techniciens », c'est-à-dire des mercenaires, israéliens pour apporter un coup de main. A quoi servent tous ces généraux au sein de l’armée s’il faut encore des mercenaires Israéliens pour assurer la sécurité à Madagascar ? Les « techniciens », issus de la société israélienne Mer Group, qui vont travailler à Madagascar, devront en effet s’incruster au sein du commandement militaire malgache pour pouvoir s’imprégner de la réalité locale en matière de sécurité. Dans ce cas, tout l’argent dépensé pour l’armée malgache ne sert à rien, en vérité. C’est de l’argent jeté par la fenêtre puisqu’il faut toujours faire appel à d’autres compétences.

Ces étrangers seront ainsi au courant de certaines informations qui devraient normalement relever du domaine du « secret défense ».
Dans le domaine de la sécurité, effectivement, le monde entier reconnaît la compétence des Israéliens. Tsahal et le Mossad sont redoutables. Pourrait-on s’attendre alors à une guerre des six jours contre Remenabila ?
Impôts
Les Israéliens seront certainement payés avec l’argent du contribuable malgache. C'est-à-dire avec les impôts que les Malgaches payent régulièrement. Pourtant, les militaires, eux, cherchent à ne pas payer d’impôt sur le revenu. La situation est ainsi plutôt incongrue. C’est une décision choquante. Car la mobilisation de grands moyens dans le Sud pour la restauration de la sécurité n’a pas permis de mettre la main sur Remenabila. Des milliards ont été dépensés en équipement et en indemnités mais le chef de bande court toujours, comme un fantôme.
En 2009, c’est l’implication d’étrangers, notamment des Sud-africains, dans des domaines qui ne devraient concerner que les forces de sécurité malgaches qui étaient à l’origine de la mutinerie au sein de l’armée. C’est pourtant ce genre de situation qui pourrait être réédité par le régime de transition actuellement.
Le recours à des mercenaires vise aussi à assurer la sécurité au sommet de l’Etat, car les dignitaires du régime sentent progressivement que le vent est en train de tourner et que même l’armée risque de ne plus suffire pour assurer leur sécurité.