« Des manœuvres de propagande », selon René Rasolofo

12/01/2013

Le camp d’Andry Rajoelina est en ordre de bataille électorale et se lance dans une propagande avant la lettre, au détriment des textes en vigueur. Les inaugurations qui sont des « éléments de propagande », selon René Rasolofo, s’enchaînent ses derniers temps pour épater l’électorat, tout en faisant usage des prérogatives de puissance publique à des fins électorales à peine voilées. Si la date du 08 mai sera maintenue et que si Andry Rajoelina s’entête de se présenter, il est clair que son camp débute actuellement les tricheries. En fait, jusqu’à preuve de contraire, il a insinué, lors de son fameux discours de présentation de vœux, de s’aligner à la ligne de départ lors des prochaines courses à la magistrature suprême. En effet, il suscite l’accablement des observateurs dans sa manière de gérer les choses.

René Rasolofo qui a soutenu à son avènement, le régime de transition, commence à sentir sa frustration et manifeste sa désolation, face à l’évolution de la situation qu’il espérait apporter le changement tant attendu. Au bout de trois années d’administration Rajoelina, il finit par se rendre compte que les choses ne marchaient plus à merveille sous les cieux, et se détache de sa ligne de conduite originelle. Il souffle sa déception au régime d’Andry Rajoelina. S’il avait espéré au régime la réalisation des projets prioritaires en matière de sécurité, de nutrition, de santé, d’éducation, celui-ci « ne réalise à tour de bras que les projets capricieux qui n’ont rien à voir avec la résolution de la pauvreté de la masse populaire. Et les barons du régime n’en font qu’à leur tête dans la gestion de la transition », tient à préciser René Rasolofo, malgré la présence des institutions parlementaires. « Nous nous sentons en dehors du système », affirme ce parlementaire, qui se plaint du jeu de certains membres du gouvernement. « Certains ministres évitent de jouer la transparence avec le parlement sur beaucoup de dossiers », continue-t-il. En fait, René Rasolofo a invité le ministre des Finances, Hery Rajaonarimampianina, de faire la transparence sur la gestion des 100 millions USD de la firme chinoise Wisco, mais ce dernier l’a évité. Actuellement, René Rasolofo soutient que « l’unilatéralisme revient avec ses plus mauvaises performances dans la gestion de la transition ». « L’inclusivité, la consensualité, la transparence, sont devenus de vains mots, des discours creux », poursuit-il. Puis, « Ambohitsirohitra s’isole complètement ».