Des sources de financement occulte

15/01/2013

Le président de la Transition est toujours fier d’annoncer que certaines dépenses qui devraient être effectuées au titre de l’Etat malgache, proviennent de sa propre personne. Andry Rajoelina se veut être un altruiste. Mais ces grosses dépenses démontrent qu’il a des sources de financement plutôt dissimulées. D’où vient l’argent du président de la Transition ? Il a, certes ses sociétés privées, Injet et Viva, mais il avait, au cours de derniers temps, effectué, des dépenses faramineuses à titre privé. En tout cas, certaines dépenses ont été annoncées officiellement comme provenant de sa propre poche.

Ses déplacements à l’étranger seraient souvent payés de la sorte. De même, les frais d’hospitalisation du colonel Charles Andrianasoavina qui s’est chiffré à plusieurs dizaines de milliers d’euros auraient été payés personnellement par Rajoelina. C’est ce qu’il a annoncé en tout cas.
Hier encore, Andry Rajoelina a soutenu que les travaux de réhabilitation des escaliers d’Ambondrona et Antaninarenina seront financés par son propre argent. Et que Colas devra par conséquent accepter de réaliser gratuitement les travaux.
Ce n’est donc pas la première fois que le président de la Transition parle de financer avec son propre argent des dépenses qui devraient être couvertes par l’argent public. Pourtant, Andry Rajoelina ne figure pas dans la liste des personnalités qui ont effectué une déclaration de patrimoine auprès du BIANCO. On peut se demander si Viva et Injet peuvent lui permettre de dépenser des milliards à titre privé dans ces différents travaux. D’autant plus que, selon ses propres déclarations, quelques années auparavant, il n’a pas touché son salaire en tant que Maire de la capitale.
Le salaire d’un chef d’Etat ne permet pas non plus, en effet, de dépenser autant d’argent. Il dit lui-même pourtant que c’est son propre argent. Mais pas celui de la présidence.
Sans une source de financement occulte, le chef de la Transition ne pourra pas ainsi dépenser tous ces argents qu’il dit payer de sa propre poche. Ses déplacements discrets à Dubaï et à Maurice suscitent des interrogations. Ses contacts locaux et à l’étranger ne sont pas non plus tous exempts de reproches.
La Transparence n’est vraiment pas le point fort de ce régime. Comme dans toutes les Républiques bananières, la confusion entre l’argent public et les richesses privées du président est une réalité permanente. C’est pourtant ce genre de critique qui a été toujours formulée à l’égard du régime Ravalomanana qui a été renversé par Andry Rajoelina et ses amis en 2009. L’Histoire est vraiment un éternel recommencement.