Commémoration du 17 janvier à Ambohijatovo

15/01/2013

Le front des opposants pour la libération de Madagascar va déposer des gerbes à Ambohijatovo, jeudi prochain, pour commémorer la date du 17 janvier correspondant à l’inauguration de la fameuse « Place de la démocratie ». Ce sera une manifestation pacifique, rassure Lalatiana Ravololomanana, présidente du front des opposants. « Un devoir de mémoire et non un meeting politique », confirme-t-elle. Ainsi, la manifestation ne prévoit aucun discours ni de prise de parole, et sollicite dans ce cadre, la participation des Tananariviens. La commémoration devrait symboliser la flamme de la démocratie qui a été éteinte, selon le front des opposants, depuis le début de la transition, coïncidant à l’inauguration de la place. « Nous déplorons l’absence des pratiques démocratiques actuellement dans le pays pour que nous nous mobilisions afin de les revendiquer ». D’ailleurs, le front des opposants était toujours inflexible dans ses critiques acerbes contre le régime d’Andry Rajoelina.

La manifestation qui se veut être non-violente, sollicite l’encadrement des forces de l’ordre. « Les forces de sécurité sont conviées à prêter main forte au maintien de l’ordre », lance Edouard Tsarahame, membre du front des opposants. Contrairement donc à ce que certains véhiculent actuellement, le front des opposants n’ira pas à Ambohijatovo pour « sacrifier les gens » mais pour « revendiquer pacifiquement la démocratie ». Des bruits ont circulé ces derniers temps que des gens malintentionnés vont essayer de salir le mouvement que Lalatiana Ravololomanana et consorts veulent tenir.
Le front des opposants lance ainsi un appel au soutien des chefs d’Eglise et des autres politiciens à cette manifestation de jeudi prochain. Le front a sollicité particulièrement la présence de l’ancien président Albert Zafy pour y assister, étant sa réputation de « père de la démocratie à Madagascar ». Quant à l’autorisation, le président de la délégation spéciale de la capitale a déjà accordé sur le principe, la tenue de cette manifestation à l’issue d’un entretien avec Lalatiana Ravololomanana. Néanmoins, le front entend tenir jusqu’au bout l’organisation, même si une autorisation officielle fait défaut. « Il s’agit d’une commémoration comme celle du 29 mars, de mai 1972, et n’a pas, à cet effet, besoin d’une autorisation officielle de la municipalité.