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Edition du

14/09/2013
N° 379

 

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Archive Politique

Dernière mise en garde contre Rajoelina

16/01/2013

Face à ce qu’il est convenu d’appeler course-poursuite, ou tout bonnement, propagande avant la lettre, des termes du propre cru de leur président, Tabera Randriamanantsoa, non moins membre du gouvernement de consensus, les fédéralistes s’interrogent désormais « sur les risques d’affrontements graves que pourraient occasionner, au moyen comme au long terme, les inaugurations en série menées, à brûle pourpoint, par les tenants du pouvoir ». « Ces inaugurations, si elles font date, affirme Tabera Randriamanantsoa, le seront grâce notamment aux mannes des régions.

Et celui-ci d’ajouter : « Quand on sait, par exemple, que Rajoelina, à l’occasion de l’inauguration du Coliseum, ose déclarer ouvertement « atolotra ho an’Antananarivo », alors que c’est Soalala qui paie les frais pour toutes ces prétendues infrastructures soi-disant « manarapenitra », selon les convenances propres du locataire d’Ambohitsirohatra, je ne peux que me surprendre de la grosse farce machiavélique ». « Encore un peu et Rajoelina inscrira Madagascar au registre de sa propriété personnelle ». Tabera Randriamanantsoa est d’avis que ce geste outrecuidant a conduit le premier homme de l’Etat, à se déculotter en public, mettant la Communauté Internationale et le FMI au banc des accusés, et avouant que Madagascar regorge de plus d’une ressource, en particulier minière.

Prendre les armes pour le pétrole

Pour le Président du Kintana, au Nigeria, pareil fait du prince, en d’autres termes, appétit d’ogre émanant du pouvoir central a déjà occasionné la sécession du Biafra. La population de la dite région Biafra a fini par s’offusquer diantrement de ce qu’une minorité d’intérêts privilégiés, pour la plupart, tapi en métropole, vaque à ses propres destinées. Elle a fini par abdiquer et prendre les armes… pour le pétrole !
« Je crains qu’à Madagascar, les choses se passent pas autrement », renchérit le ministre de la Fonction publique. Il n’y aurait, semble-t-il, plus qu’un pas à franchir pour que le pays plonge sans rémissions dans les dérives autocratiques. Le processus est irrécusable quand les gouvernants ne font plus qu’à leur tête, vautrés dans l’opulence, ou peu ou prou, la braderie des avoirs qui, en temps normal, ne leur reviendraient pas.
Le Président du parti enfonce le clou de la discorde un peu plus. « Andry Rajoelina n’est pas Président de la République. Pourquoi s’arroge-t-il le droit d’engager l’avenir du peuple déjà dans une misère indicible sur des hôpitaux de luxe dont il n’a même pas les moyens ? C’est une infantilisation au premier chef du Malgache. »
Tabera Randriamanantsoa appelle « l’armée à recouvrer sa neutralité ». En d’autres termes, « ne plus soutenir le pouvoir fantasque de Rajoelina et ses hommes lesquels versent plus que jamais vers les dérives unilatéralistes pour ne pas dire despotiques ». Idem pour la Communauté Internationale. Tabera Randriamanantsoa avance. « La Communauté Internationale ne doit plus se prêter à ce jeu ».
Au registre de la tension qui mine présentement le macrocosme, les fédéralistes conduits par Tabera Randriamanantsoa parlent déjà de règlement de compte avec des dégâts (collatéraux) à l’instar des violentes prises de bec entre les chefs d’institution à l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux des corps constitués. De jour en jour, et visiblement, la tension monte de plusieurs crans.

Réconciliation à visage multiple

A l’usage, les fédéralistes croient dur comme fer que « la réconciliation ne doit pas être sacrifié sur l’autel des arrangements politiques à l’aulne des tentatives de rapprochement entamé par le FFKM, car la réconciliation majuscule ne relèverait purement du seul carcan politique. Elle est à multiples visages, compte tenu de la dimension socialisante, économique ou culturelle que les frustrations accumulées par le passé, entendent insuffler pour faire corps aux schèmes de la susdite concorde.
En bref, il est question notamment d’une répartition équitable de ressources entre les hommes, communes, villes, régions ou ancien faritany , point d’orgue, ultime s’il en est, du développement autocentré du processus de la résolution de la crise à la malgache.
En tous les cas, les fédéralistes entendent passer outre les simples déclarations d’intention. C’est dans cette optique justement que ces derniers, sous la houlette de leur président Tabera, projettent de soumettre une constitution fédérale au menu des discussions menées par les instances du FFKM. Tabera Randriamantsoa croit en l’urgence de pareille option.

Dada Monja, Laha Gaston

Tant de personnalités ont payé de leur vie pour cette lutte. Ce qui explique la crise et la tension qui couve omniprésente, selon les fédéralistes. Que dire, en effet, des feux Dada Monja, Laha Gaston ainsi que bien d’autres, Rahitso, Dody, Cyril, mis à l’index parce qu’ayant été aux premières loges de ladite et fumeuse revendication. Si les deux premiers, dont Dada Monja, premier gouverneur de l’Etat fédéré de Tuléar, eurent maille à partir pour avoir tenté de faire passer la constitution fédéraliste au forum du CEMES en 1991, y payant, on le sait, de leur vie, les autres (Cl Bréchard et bien d’autres le Cacheur), en ont pris pour leurs grades. L’histoire étant un éternel recommencement, on est revenu aujourd’hui à la case départ. Douze ans après ! Les fédéralistes gagent que le FFKM, cette fois-ci, fera preuve d’éveil ou compréhension. Elle ne refera pas les mêmes erreurs, manquements, autant que par le passé. Plus de « zanak’Ikala hafa », si l’on peut dire et si l’on veut que le commun des Malgaches estime suivre d’effet la réconciliation du Malgache envers lui-même. En remontant, à ses souches. Une quête laminaire en soi, si l’on veut.
Tabera Randriamanantsoa revient sur quelques 18 royaumes aux premiers heurts de l’histoire de Madagascar. On peut visiblement en user comme base pour la production de nouvelles idées, sur la relation, sur les bienfaits des différences. Ce retour aux sources servira, à plus d’un titre à renforcer, cela va sans dire, la solidarité, dans une pratique quotidienne de refonte de la société malgache. Faut-il faire l’impasse sur pareil enracinement, perspective de fédération des pouvoirs ? Le ferment de cette identité, conception nouvelle de l’altruisme, par le passé, est-il toujours vivace dans nos mœurs, dans l’optique de la mondialité conçue par nos anciens où royaume de Raminia, tenait libre commerce, avec celui d’Andriamisary, ou plus fortement encore, avec les non moins connus Afomarolahy du profond sud, l’Androy ?
Jusqu’à quand le Malgache s’est-il comporté ou se comportera en vahiny (étranger) ? Bien qu’étant sur ses propres terres. Une aliénation du fait du passage des blancs ?

Tanindrazana

Madagascar, est-ce véritable nation ? C’est le genre de questionnement que les fédéralistes espèrent répondre. Si vraisemblablement, réponse il y a. Déjà le mot Vazaha découle lui de ce néant. Littéralement, il veut dire « noble étranger ». Le mot Anteisaka Mamanga qui veut dire chercher des vivres ailleurs, un peu comme l’équivalent de celui de l’Antandroy, « mifehy laka » pêche par ce vide ethnocentrique, absence de chez soi, qui met le Malgache aux dures conditions de survies dans sa nouvelle société.
Le chanteur Lola l’a si bien dit dans ses tubes sur Manakara. Avec Mamanga, l’homme est celui qui travaille à l’étranger ? Et cette acception est valable où qu’il se trouve à Madagascar. Il retournera peut-être un jour chez lui, aux sources, en Tanindraza, dira-t-on. Mais est-ce le même pour tout le monde, le Malgache fondamental ? Le Tanindraza, c’est d’abord quoi et où ?... exactement ? Matière à réflexion selon le politique Tabera !

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