C’est la débandade !

16/01/2013

Tout le monde commence à s’écarter actuellement du président de la transition. C’était prévisible dans la mesure où dans la course à la magistrature suprême, l’entente fait souvent place au « chacun pour soi ». Le front de soutien à Andry Rajoelina au début de la révolution orange commence maintenant à se détacher de lui, pour tracer une autre voie. On a pu assister à un pareil cas en 1975, du temps du FNDR ou Front National pour la Défense de la Révolution, durant le règne de Didier Ratsiraka, qui avait finalement éclaté en 1992, lors de la lutte populaire menée par Albert Zafy et consorts. Ce fut également le cas du KMMR ou « Komity mpanohana an’i Marc Ravalomanana », qui avait fini par lui tourné le dos.

Actuellement, à l’image de Pierrot Rajaonarivelo qui n’a pas manqué de lui lancé des piques concernant la manière dont Andry Rajoelina conduit les affaires de l’Etat et surtout ses propos vis-à-vis de la communauté internationale, les autres entités qui lui ont toujours soutenu, commencent à manifester leur réticence et leur crainte, comme les Autres sensibilités qui pensent que le président de la transition doit se conformer au « Ni… ni ». C’est que ces partis politiques craignent, en cas d’entêtement de Rajoelina, un retrait de la communauté internationale, au Projet d'appui au cycle électoral 2012-2014 de Madagascar (Pacem).
La livraison du 15 janvier d’un journal proche du pouvoir fait état d’un critique acerbe à l’endroit du ministre des Transports, pourtant proche d’Andry Rajoelina, sur une affaire de communiqué qu’il qualifie de « communiqué du scandale », relatif à l’importation de véhicule neuf, dont des conditions à respecter sont… « incongrues ». D’aucuns n’ignorent, en effet, que l’actuel ministre des Transport est un homme proche de Roland Ratsiraka, lui-même candidat aux prochaines présidentielles. C’est une façon pour Andry Rajoelina et « ses proches collaborateurs », qu’il devrait justement consulter pour la décision de sa candidature, de dénigrer, déjà, ceux qui ne vont pas lui soutenir aux élections. Et ces menées ne vont surement pas s’arrêter là.
En tout cas, tout porte à croire que l’homme fort de la transition sera esseulé et que seuls les quelques individus debout derrière lui lors de la pseudo-conférence de presse tenue à Ivato à son arrivée de Dar es Salaam, le soutiendraient.