Andry Rajoelina tente d’influencer la CENI-T

17/01/2013

Andry Rajoelina veut toujours poursuivre ses pratiques malsaines. Il veut éterniser ses plans despotiques dans la conduite des affaires de l’Etat. Lors de son discours de mardi dernier, Andry Rajoelina a souligné que « l’organisation des élections législatives avant celle des élections présidentielles, pourra apporter cette sérénité et cette paix tant recherchées ». Là-dessus, il veut porter atteinte à l’indépendance de la commission électorale nationale. Le président de la Transition tente d’influencer la commission électorale nationale indépendante de la Transition à propos du calendrier électoral. Celle-ci a déjà déterminé de concert avec les experts des Nations unies, que les présidentielles devraient se tenir bien avant les législatives.

Des études ont justifié la décision du calendrier. Et en mois de mai, les électeurs sont prévus plébisciter le magistrat suprême avant l’élection des députés. Mais, Andry Rajoelina, comme à son habitude, veut toujours agir autrement. Il souhaite bouleverser le calendrier établi par la commission électorale indépendante et les experts internationaux, et veut que les législatives passent avant les présidentielles. Ne manquant surtout pas de manifester ses propres supputations, il piétine sur la plate-bande de la commission électorale et porte atteinte à l’indépendance de celle-ci. Peut-être qu’il a compris le désespoir de son propre camp après avoir reçu un coup fourré de sa part, et veut sauver la face d’une manière aussi odieuse.
Comment réagira la CENI-T par rapport à ce nouveau projet d’Andry Rajoelina ? Rectifier un calendrier électoral établi sur la base d’une longue étude au préalable de plusieurs experts de différents horizons ne s’impose pas sur des calculs politiques de Andry Rajoelina, ni d’Attalah Béatrice, mais nécessite plutôt une nouvelle concertation. De toutes les façons, plusieurs entités politiques, dont celle de Andry Rajoelina, à savoir le parti TGV et le groupement UDR-C, ont déjà manifesté leur soutien au calendrier publié par la CENI-T. Il incombe ainsi à Béatrice Attalah dont la responsabilité est entière, de rester ou pas conforme à ses propres organisations. La présidente de la CENI-T, a été taxée de jouer le jeu du régime. Sa neutralité est mise en doute par les observateurs. Cette dernière veut faire des élections coûte que coûte même dans des conditions les plus déplorables.