Le démantèlement du réseau « Dahalo » passera en revue devant Omer Beriziky

18/01/2013

La société civile au sein de la région Bongolava finit par s’alarmer au niveau risqué de l’insécurité dans cette partie de l’île. Après le sud du pays, cette région est parmi les zones classées « rouges » en matière de sécurité, si dans la province d’Antananarivo, elle est classée plus haut dans la liste. Dans cette zone qui présente de fortes potentialités économiques, l’insécurité est le lot quotidien des habitants qui commencent à manifester leur lassitude.

Les activités économiques sont fortement perturbées, voire freinées, les biens et les personnes risquaient de disparaître en une nuit, après une attaque quasi-incessante de bande armée. Les bovidés sont les principales cibles des malfrats, mais à chaque tour, ils finissent toujours par descendre au moins une vie innocente. La population a la peur au ventre. Rien que dans la commune de Bemahatazana, du district de Tsiroanomandidy, plus de 5000 têtes de bovidés sont perdues durant l’année 2012. La dernière attaque datait de novembre dernier dans cette même commune, durant une attaque d’une vingtaine de bande armée pour s’en prendre à 70 têtes de zébus. Les militaires du détachement autonome de sécurité (DAS) n’en peuvent rien, même avec l’appui effectif des éléments de la gendarmerie. Le cas est presque généralisé dans toute l’étendue de la région Bongolava, incluant les districts de Fenoarivobe et de Tsiroanomandidy. En pleine ville de Tsiroanomandidy, selon Julien Ramanankavana, membre de la société civile locale, les actes de banditisme prennent de plus en plus d’ampleur.
Face à la situation, la société civile va initier une concertation régionale, prévue pour se tenir le samedi 26 janvier prochain, durant laquelle la stratégie de sécurisation de la région Bongolava dans sa globalité sera discutée à fond. Le Premier ministre est attendu à cette occasion, selon Julien Ramanankavana, qui avait affirmé l’expédition d’une invitation à Mahazoarivo. Au fait, la concertation prévoit de mettre en place le « Dina », afin de réduire à terme, le taux d’insécurité dans la région Bongolava. Une région qui est toujours sous la coupe des brigands. Même au niveau de l’administration locale, les bandits en col blanc sont fortement représentés. L’administration régionale est le plus critiqué ouvertement par les sources locales, comme principal « Dahalo ». C’est la raison pour laquelle, les deux « Dina », notamment Dina Bemiray et Dina Tsimimpoly, qui ont été décrétés à Bongolava, n’apportaient pas les résultats escomptés. « Ces Dina ne reflètent guère les aspirations populaires et méritaient une refondation », selon Julien Ramanankavana. « La mise en place du Dina devrait être menée à partir de la base », soutient ce dernier.