Contre la candidature d’Andry Rajoelina ?

22/10/2012

Les états-majors politiques sont en ordre de bataille en ce temps où le débat sur les élections fait tapage dans les chaumières. Parmi les sujets brulants figure la candidature d’Andry Rajoelina aux présidentielles. Pour l’Escopol (Espace de convention et de concertation politique), il n’est pas question que l’actuel président de la Transition se présente aux prochaines présidentielles.L’Escopol, groupement politique signataire de la feuille de route de sortie de crise, est sur le point de

s’écarter d’Andry Rajoelina dans le processus de résolution de crise. Les têtes pensantes de ce groupement, dont notamment Tovonanahary Rabetsitonta, Benjamina Ramanantsoa, Hery Rakotobe, Ramasy Adolophe, Roland Ratsiraka et tant d’autres, et qui ont été en conclave à l’Hôtel Le Carat Ambatofotsy, toute la nuit de vendredi dernier, ont conclu une résolution qui écarte l’actuel président de la Transition aux prochaines courses à la magistrature suprême. En fait, l’Escopol choisit l’option « ni…ni… ». En d’autres termes, le groupement fait une croix à la candidature d’Andry Rajoelina et de Marc Ravalomanana. Ces chefs de parti qui ont tous soutenu Andry Rajoelina au début de cette crise, finissent alors par se rendre compte que la candidature du président de la Transition ne fait qu’envenimer la situation déjà dégradante.
Selon une source au courant du dossier, une délégation de ce groupement va soumettre cette résolution auprès du bureau de liaison de la SADC, aujourd’hui. A cet effet, l’Escopol va faire peser de tout son poids pour essayer de convaincre la communauté internationale à écarter Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana aux prochaines élections. D’autant que la mission politique spéciale du groupe économique sous-régional, dirigée par Leonardo Simao, est toujours à pieds d’œuvre en matière de consultations des entités politiques concernant essentiellement les questions électorales. Ainsi, compte tenu des calculs et manœuvres politiques de certains membres du groupement Escopol dans le processus de sortie de crise, cette résolution confirme ainsi que cette entité compte se démarquer totalement des autres entités signataires de la feuille de route. Surtout, cette résolution signe la rupture entre Ambohitsirohitra et les têtes pensantes de l’Escopol, et abandonne ainsi les temps de la bonne entente politique du début de la crise.