Des dahalo attaquent une veillée mortuaire

21/01/2013

Les familles de deux officiers de la gendarmerie originaires du district d’Ambalavao, en poste à Antananarivo, ont ramené vers le village natal à Vohimarina, les restes mortels d’un frère décédé dans la capitale. Partis mercredi dernier de Mahazoarivo, les restes mortels sont arrivés au village le lendemain. Une veillée funèbre a eu lieu dans la soirée.

Des bandits très actifs dans la région classée zone rouge ont profité de la nuit tombante pour s’attaquer au village de Vohimarina. Pour faire diversion, mais visant les enclos de zébus, les dahalo ont harcelé la veillée mortuaire en tirant en l’air pour terroriser les habitants. Au même moment, une partie de la bande tentait de s’en prendre aux parcs à bœufs des gens du village. Conscients de la stratégie que voulaient appliquer les malfaiteurs, les hommes valides ont tenté de repousser les voleurs armés de fusil de chasse et d’armes à feu de fabrication locale.
Voyant que leur coup allait tourner au désastre, les dahalo, furieux attaquent de nouveau la maison où la famille des deux officiers, prise de panique, ne savait quoi faire devant le feu nourri venant de l’extérieur. Avec les projectiles qui sifflaient partout et les détonations des armes, les femmes et les enfants ont pris peur dans le noir. Il y a eu deux blessés graves par balle parmi les membres de la famille des deux officiers qui n’avaient aucune arme avec eux (?). En temps normal, au cours de déplacement de ce genre, pour l’escorte de la famille de militaires, il y a toujours des hommes armes, parce qu’on ne sait jamais ce qui peut se passer en cours de route ou comme cette fois-ci, une fois arrivé à destination.
Avertis tout de suite après le drame par appel de téléphone portable, les éléments de la brigade de gendarmerie d’Ambalavao ne sont arrivés sur les lieux que le lendemain matin. « Faute de moyen de transports… ». Il y a des moments tragiques comme celui-ci qui doit inciter les responsables des forces de l’ordre à revoir leurs dispositifs de sécurité sur place et la mentalité des chefs et des hommes sur le terrain. Les habitants ont toujours été victimes, mais cette fois des dahalo ont osé attaquer et blesser. L’affaire mérite réflexion et surtout une prise de conscience au niveau des grands responsables.