Des vérifications s’imposent

29/01/2013

Les locataires du Palais de verre d’Anosikely envisagent de se réunir en session extraordinaire pour leur permettre de voir de très près la gestion de la Loi des Finances 2012 et les dossiers brûlants des gros investisseurs opérant à Madagascar.

Pour pouvoir se réunir en session extraordinaire les membres de l’assemblée du Congrès Supérieur de la Transition doit pouvoir réunir au minimum 50 signatures. Ils sont en train de solliciter leurs collègues pour arriver à convaincre le gouvernement de convoquer une réunion entre deux sessions ordinaires.
A l’ordre du jour, ils projettent de scruter sérieusement l’application de la Feuille de Route surtout en son article 20 et les comptes du Budget de la Loi des Finances de l’exercice 2012. Dans le cadre du contrôle de l’Exécutif qui relève de leurs attributions normales prévues par les textes, ils ont l’obligation institutionnelle de vérifier à fond les activités et la gestion financière du fonctionnement du gouvernement. Selon une source proche d’Anosikely, ce projet de contrôle semble avoir l’appui et le consentement de plusieurs tendances au sein de cette institution, A preuve, Jean Théodore Ranjivason un membre du CST proche du pouvoir est le 40ème signataire du document qui sera présenté au gouvernement pour obtenir la tenue de cette session extraordinaire.
A l’ordre du jour figurent également les dossiers sur les accords et les relations entre les membres de l’exécutif et les investisseurs tels que WISCO, SHERRITT, QMM, MAINLAND et les titulaires des permis d’exploration et d’exploitation minière en général. A la base de cette démarche, il y a la nécessité de mettre au clair certaines situations qui, si elles persistent, donnent une image pas très flatteuse des dirigeants de la transition. A force de remuer de la boue de la sorte, les membres risquent d’indisposer les décideurs de l’exécutif. Nommés tous par voie de décrets du gouvernement, ils peuvent être à la merci d’une abrogation pour sanctionner leur démarche. Si Andry Rajoelina et le Premier ministre Omer Beriziky veulent réellement faire preuve de transparence, tout va se passer sans heurts. Mais si à Ambohitsorohitra ou à Mahazoarivo, des personnes influentes persistent à faire blocage, il faut alors s’attendre à un clash retentissant qui peut ébranler le fragile édifice de cette « Transition élastique… ».