66 millions de dollars à trouver sans les Américains

23/10/2012

La Commission nationale électorale indépendante de la Transition (CENIT) a pu mobiliser les représentants de la Communauté internationale hier. Mais tout le monde n’est pas prêt à mettre la main à la poche. Le financement des élections programmées l’année prochaine est ainsi plus qu’hypothétique. Rien n’est définitivement acquis. Donc, rien n’est sûr. L’équipe de Béatrice Atallah se démène comme un beau diable pour boucler le financement des élections. Lors de la réunion d’hier au siège de la CENIT, à Alarobia, la représentante du système des Nations Unies à Madagascar,

Fatma Samoura, se voulait être optimiste. Le Programme d’appui du cycle électoral à Madagascar (Pacem) a été au centre des discussions.L’engagement de la communauté internationale est clair. Mais rien ne permet d’indiquer, dans le contexte actuel, que la CENIT pourra trouver les 66 millions de dollars nécessaires pour l’organisation d’élections crédibles dans la Grande Ile.
Pas de financement américain
Pour le moment, les promesses de financement émanent de l’Union Européenne, de la Suisse et du royaume de Norvège. Leur apport représente à peu près 15 millions d’euros, soit moins de 20 millions de dollars sur les 66 millions qu’il faudra trouver. Les Etats-Unis ne pensent pas pour le moment contribuer au financement de ces élections, à moins d’une nouvelle donne sur l’échiquier politique national. C’est clair. Tout le monde ne veut pas soutenir le processus, dans la situation de stagnation actuelle. Raison pour laquelle, Fatma Samoura a lancé, une nouvelle fois, un appel à l’endroit de l’ensemble des pays partenaires de Madagascar pour apporter leur part de brique à l’édifice.
Malgré tout, le document relatif au processus électoral à Madagascar sera signé cette semaine entre le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le ministère malgache des Finances. Des conventions de financement seront par la suite établies entre le PNUD, d’une part, et les autres entités internationales prêtes à apporter leur appui financier au processus, d’autres parts. Le comité de pilotage se réunira tous les mois pour une mise au point, tandis qu’un comité technique se penchera sur les aspects des dépenses jusqu’à la fin du processus en 2014.