Est-ce vraiment pour cette année ?

30/01/2013

Une personnalité politique, un vieux de la vieille qui n’a plus aucune ambition, affirme un jour avec la certitude de celui qui sait de quoi il parle. « Il n’y aura pas d’élections cette année… ». Ce disait, il fait allusion à la date du 8 mai 2013 et à celle prévue pour les législatives. Chose étrange, par la suite, d’autres personnes qui n’ont rien de ces farfelus qui racontent n’importe quoi, confirment le recul des dates pourtant annoncées officiellement.

On n’est pas obligé de croire ces prophètes de mauvaises augures, mais telles que se présentent les conditions d’effectivité du déroulement de ces élections sur lesquelles comptent des ambitieux qui rêvent de devenir le locataire d’Ambohitsorohitra, ils risquent d’avoir raison. Voici pourquoi. D’abord, les préparatifs butent sur des problèmes que personne n’a encore cherché à résoudre à fond. Les institutions qui se partagent la responsabilité de résorber les handicaps susceptibles de gêner le bon déroulement des votes, n’arrivent pas à s’en sortir. Si les recensements des électeurs semblent prendre une vitesse de croisière positive, l’établissement des listes électorales connaît des perturbations d’ordre purement technique, liées à la saisie des données sur chaque électeur. Il y a également les complications sur les cartes d’électeur qui traînent à cause des difficultés financières que rencontrent les personnes recrutées pour. Mais le plus inquiétant et qui est aussi le plus difficile à régler, c’est la délivrance des cartes d’identité. Pour ce faire, l’état-civil des personnes qui se présentent aux bureaux officiels, ne possède guère ce document. Alors que pour établir un papier administratif de cette importance dès le départ, il y a ce problème qui ne se règle qu’au niveau d’un juge, au cours d’une audience foraine… A ce rythme et avec la lenteur administrative que l’on connaît, il y a lieu de revoir les dates des élections. Sauf, s’il faut procéder à des votes à la… sauvette. Ce qui n’est pas du tout… « manarapenitra ».