Non maîtrisées par la gendarmerie

23/10/2012

Depuis 5 mois déjà, le pays tout entier est sous la coupe de l’insécurité. La montée en flèche des actes de banditisme dans le pays va de pair avec la prolifération des trafics d’armes illicites et la vente d’armes de fabrication artisanale.

Le trafic illicite d’armes et de munitions a pris une longueur d’avance par rapport aux mesures prises par la gendarmerie. En d’autres termes, le trafic se fait sous le nez et la barbe de la gendarmerie. Elle ne parvient pas à faire tomber la tendance en hausse de ce phénomène. Rien que pour les armes de fabrication artisanale, « la prolifération du trafic est difficilement maîtrisable par la gendarmerie », a avoué un responsable au sein du musée de la Gendarmerie nationale de Moramanga. Même le réseau n’est pas encore détecté par la gendarmerie. De la fabrication à la vente, les bérets noirs ont beaucoup de mal à remonter la filière pour arriver à identifier, puis arrêter, les véritables têtes pensantes du trafic et de démanteler le réseau. « On trouve presque dans toute l’île, des fabricants d’armes artisanales », a affirmé notre source, si Moramanga, Ambatolampy sont les plus connus.
La gendarmerie nationale qui opère beaucoup plus dans les zones rurales, se contente ainsi de la saisie d’armes artisanales traquées. Sans la moindre volonté, semble-t-il, de pousser les enquêtes plus loin. La gendarmerie préfère constater les dégâts et reste bouche cousue et bras croisés. A cet effet, le nombre des fabrications échappe à la gendarmerie. « Nous n’arriverons pas à recenser aussi bien les fabricants que les armes fabriquées », laisse entendre notre source. Décidemment, il en manque alors d’une stratégie bien affuter à la gendarmerie pour éradiquer ce genre de phénomène qui menace l’ordre public. Car, « parfois la performance des armes de fabrication locale et celles utilisées légalement par les forces de l’ordre se rapproche à quelques exceptions près », lâche notre source. En réalité, on compte actuellement des centaines de vie qui sont déjà tombées sous les méfaits des armes artisanales.