Les sous-officiers en fête

31/01/2013

Fidèles à la tradition de l’Armée, les sous-officiers vont célébrer le 1er Février consacré à leur corps vendredi prochain, c’est-à-dire demain. Avec quelle tête rencontreront-ils leurs chefs, leurs supérieurs hiérarchiques ce jour-là ? Pour une telle circonstance, la joie de vivre doit être de rigueur. Oubliés les corvées obligatoires et les tracasseries quotidiennes liées à l’accomplissement de leur devoir envers ce « Tanindrazana » (la terre des ancêtres).

Suivant les corps d’appartenance, ils se présenteront ce jour-là aux rassemblements dans chaque camp respectif, vêtus de la tenue qu’on a décidé, en haut lieu, pour la circonstance. Ils porteront tous le même accoutrement qui sera le symbole de leur unité d’esprit et de la fraternité sous le drapeau de ce pays. Malheureusement, dans la tête de chacun, il y aura toujours ce petit chagrin qui fait que, malgré des signes extérieurs de façade, empêche tout un chacun de se sentir à l’aise.
Il y a maintenant trois années de cela, au cours des Assises militaires qui ont été suivies par un rassemblement pour fêter la paix des braves, la détermination de tous était de mettre de l’ordre, pas seulement dans les chambrées des casernes comme le veut le règlement, mais dans ce corps de métier pour lequel ils ont consacré leur jeunesse et toute leur existence, jusqu’au jour du départ à la retraite. Lors des Assises et bien avant, pendant les ateliers préparatoires, ils avaient mis toute leur bonne volonté pour trouver les solutions aux problèmes internes et aussi externes qui entraînent des dysfonctionnements très graves dans l’exercice de leur fonction de soldat. Ils voulaient se débarrasser de ces carcans que les politiciens les obligeaient à endosser pendant des périodes de troubles causées par l’amalgame indésirable entre le commandement militaire et les vicissitudes des mentalités politiciennes. Ils ont cherché à se débarrasser de ces ingérences malsaines des interventions des civils dans les promotions et les avancements professionnels des sous-officiers jusqu’aux grades les plus élevés. Malgré la ferme intention des hommes en treillis d’être fiers de leur uniforme désormais, certains chefs militaires se sont laissés achetés et oublié leurs obligations à l’endroit de ces subalternes qui, en tant que chefs de famille ont aussi besoin de vivre dans le confort. Ils ne demandent pas la lune et les …étoiles comme certains de leurs chefs qui occupent maintenant leur poste de plus de 3 ans, 4ans et même 5 ans pour quelque uns. Avec les privilèges et les « sauces » qui vont avec ou qui viennent s’y ajouter. Rien que pour le Grand Rapport, les mauvaises langues et les jaloux font état d’une très forte somme que les sous-officiers ne verront jamais même en rêve. Une telle situation ne doit plus perdurer.
Bref, la Grande Muette a voulu laver ses linges sales en famille, elle a presque réussi, malgré quelques heurts inévitables, mais sur lesquels on a passé l’éponge entre frère d’armes. Malgré la ferme intention des hommes en treillis d’être fiers de leur uniforme désormais, certains chefs militaires se sont laissés acheter. On espère dans les casernes que bonne note sera prise pour l’avenir, autrement les troupes seront définitivement séparées de leurs chefs trop riches et bedonnant pour les comprendre et les commander.