On n’est pas des bœufs de trait !

31/01/2013

A la sortie d’une rencontre avec le Dr Simao, accompagné de Jean Lahiniriko, Jean Théodore Ranjivason, dans un entretien, avait fait part de ses convictions et de ses constats très amers, quant aux attitudes des autres membres de l’UDR-C qui ont exclu sa personne et celui qui se présente désormais comme candidat à l’élection présidentielle. La Nation : PENDANT QUE VOUS ETIEZ EN CONSULTATION AVEC LE Dr SIMAO, JULIEN REBOZA ET COMPAGNIE VOUS ONT MIS SUR LA TOUCHE POUR AVOIR OSE SUIVRE JEAN LAHINIRIKO… COMMENT VOYEZ-VOUS LA SITUATION ?

Jean Théodore Ranjivason : Diso tetika ! Tena diso tetika ! (ce qui peut se traduire par : il y a faute stratégique) Erreur tactique ! Réelle erreur tactique. De la part de nos anciens compagnons de route, il y a erreur d’appréciation de la situation…
La Nation : EXPLIQUEZ POURQUOI ?
JTR : On n’est pas des bœufs de trait ! Ce n’est pas parce qu’on nous dit d’aller à droite ou à gauche qu’il faut obéir comme ces bœufs qui tirent une charrette. Nous sommes des hommes politiques, suffisamment expérimentés pour savoir ce qu’il faut faire et ne pas faire à propos de telle ou telle décision importante à prendre, quand il s’agit des intérêts supérieurs de la Nation.
Puisqu’Andry Rajoelina qui était le ciment de notre lutte et de notre cohésion ne se présente pas, en vertu de quoi, peut-on nous obliger à ne pas faire un libre choix pour une décision aussi importante que le choix d’un candidat présidentiable…
La Nation : ON VOUS REPROCHE SURTOUT DE N’AVOIR PAS CONSULTER LES AUTRES ENTITES…
JTR : En acceptant d’adhérer dans cette union qui devait faire notre force, il n’a jamais été question d’accepter d’être à la remorque de qui que ce soit. Chaque parti gardait son indépendance et avait toutes latitudes pour le choix qu’il avait à faire, sans être obligé de se soumettre à un diktat ou à l’hégémonie d’un autre groupe. Pour notre parti, la logique nous oblige à ne pas hésiter pour miser sur celui qui a les meilleures chances de réussir. Les autres sont liés par des obligations que je ne vais pas citer ici. C’est contraint et forcé qu’ils adoptent la position qu’ils affichent actuellement. « Ranomaso teren’ny setroka io an-dry zareo io ». Comprenne qui voudra (NDLR)