A mêmes questions, réponses distinctes

01/02/2013

Le calendrier électoral et les enjeux électoraux qui sont rattachés aux issues prévisibles et probables des votes, agitent actuellement les esprits. Deux personnes ne peuvent pas avoir la même approche. Tout dépend de la personne et de la place qu’elle occupe au sein du système. Pour le prouver, Abdillah, ancien député Hery Velona Rasalama, actuellement chef de Région de Sava et Ianonjafy Marcellin, également ex-parlementaire Hery Velona Rasalama, actuellement en pleine « traversée du désert » nous en parlent, chacun à sa manière.

La Nation : Les débats actuels tournent autour des élections en général et des modalités de ses déroulements. Selon vous, est-ce que les législatives doivent passer avant les présidentielles ? Pourquoi ?
Abdillah : Personnellement, je dois me conformer au choix du président Andry Rajoelina. Parce qu’en tant que chef de région, je suis soumis à des obligations de subordinations.
La Nation : Est-ce que les préparatifs sont au point pour faire face aux opérations électorales ?
A. : Dans la circonscription que je dirige, les préparatifs sont prêts pour passer au stade des élections. Etant un habitué à des opérations électorales depuis assez longtemps, je peux affirmer que tout se passera très bien. Et on peut nous faire confiance, que ceux qui bénéficient de notre soutien, peuvent être assurés de gagner la partie ( ?)
La Nation : Abdillah, le citoyen va rouler pour qui cette fois-ci ?
A. : Je vous ai déjà dit que je suis partisan d’Andry Rajoelina, donc je suis ses instructions…

Ianonjafy Marcelin : Il ne faut pas encore penser à faire des élections pour le moment, tant que les conditions d’apaisement ne sont pas encore en place. On doit même reculer le plus loin possible les dates des élections. Pour le moment, la population est plus préoccupée par l’insécurité et cette situation de pauvreté, qu’avaient entraînée cette crise et cette transition incapable de trouver des solutions aux problèmes quotidiens des Malgaches.
I.M. : Les agents chargés des préparatifs pour la région avance le chiffre de 24% de travaux réellement effectués, tout en laissant entendre que 60% de la tâche à abattre sont déjà en cours de finition. Toul cela n’est pas du tout rassurant. Pour un total de 450.000 citoyens électeurs recensés en 2011, nous voilà avec ces retards qui risquent de léser des concitoyens en âge de voter en cas de défaillance sur l’établissement ders listes électorales. Comparée à celle de l’ancienne province d’Antananarivo dont les électeurs se chiffrent à 2.000.000 d’électeurs dans le temps, avec les augmentations du nombre des électeurs, la situation des autres provinces ensemble, risque de ne pas favoriser une élection crédible.
I.M : Pourquoi rêver déjà d’un candidat qu’il faut soutenir. Ce qu’il faut à ce pays, c’est une transition du genre de celle qui a été dirigée par Guy Willy Razanamasy. Ainsi, on pourra préparer un climat propice pour la mise en place d’une vraie Constitution, capable et acceptable pour la gestion d’un Etat digne de ce nom. Après seulement, on passera aux élections…