Vers un duel Radavidson - Rajaonarivelo ?

02/02/2013

Les Malgaches auront affaire à des candidats clowns lors de la prochaine élection présidentielle. La crédibilité des candidats qui se sont déjà prononcés à cette compétition électorale, soulève des interrogations. Jusqu’à présent, seuls deux candidats se sont prononcés ouvertement contre le report du scrutin. Radavidson Andriamparany et Pierrot Rajaonarivelo sont pour le moment les deux candidats qui s’affichent contre le report de la présidentielle du 8 mai. Le régime transitoire se bat actuellement pour reporter le scrutin, et pour organiser les législatives avant la présidentielle.

Tous les autres candidats semblent jouer le temps. Ils préfèrent s’en tenir à la décision des autorités de transition et de la CENIT, qui semble prête à accepter la décision de l’Exécutif. Est-ce à dire que la plupart des candidats ne sont pas prêts à affronter les urnes ? On est tenté de répondre par l’affirmatif quand on constate qu’aucune réaction vigoureuse n’émane des prétendus candidats à la présidentielle.
Pourtant, la convocation des électeurs doit être effectuée dans moins d’une semaine. Andry Rajoelina s’est encore donné le temps de négocier au niveau international la tenue des législatives avant la présidentielle. Il n’a rien à perdre. Il sera toujours président de la Transition jusqu’à la passation avec le nouveau président « élu ».
Si Radavidson Andriamparany et Pierrot Rajaonarivelo semblent les principaux candidats qui désirent en finir le plus tôt possible avec cette consultation électorale, on peut en conclure que ce sont, a priori, les candidats prêts à affronter les urnes. Le cursus des deux hommes peut sans nul doute expliquer cette attitude. Car parmi la pléthore d’individus qui se sont prononcés, ils sont parmi les rares personnes qui avaient déjà affronter les urnes auparavant. Pierrot Rajaonarivelo et Radavidson Andriamparany étaient tous les deux déjà élus députés de Madagascar auparavant. C’est une expérience politique à ne pas négliger. Ils avaient également déjà occupé, tous les deux, le ministère des Finances et du budget. C’est aussi un plus, loin d’être négligeable. C’est sûr, en outre, qu’avoir occupé ce poste prestigieux avait une conséquence sur l’état de leur porte monnaie. Car, comme l’a dit de manière assez crue feu Francisque Ravony, « un ministre des Finances est automatiquement un milliardaire ». Reste à savoir, pour les deux prétendants à la magistrature suprême, s’ils le sont en FMG, en Ariary, en dollar ou en euro… Cela compte beaucoup en effet au moment de lancer la campagne électorale et au moment de payer la caution.