Ratsirahonana interpellé par les GTT

04/02/2013

Le conseiller du président de la Transition, Norbert Ratsirahonana, a passé une très mauvaise matinée du dimanche, hier à Paris. Les membres du GTT étaient venus à son hôtel. Il devait « répondre » à de nombreuses questions de ses compatriotes en colère contre le régime. Agitation matinale, hier, à l’hôtel Ibis Cambronne, à Paris. Norbert Ratsirahonana passe une matinée tranquille dans la capitale française, en pyjama et en pantoufles à l’hôtel, quand des manifestants frappent à la porte de sa chambre. Une séance de discussion est très vite organisée.

Certains manifestants, très en colère contre le régime de transition, ont failli tout simplement en venir aux mains. Mais les organisateurs de la manifestation sont parvenus à maîtriser tout le monde.
« Ratsirahonana, le putschiste, dépense l’argent du peuple dans les hôtels en France », voila ce que les GTT ont écrit sur une feuille volante qu’ils ont collé à côté du conseiller d’Andry Rajoelina.
Cette manifestation et la rencontre entre les deux parties qui s’en est suivie a été une occasion pour les GTT d’interpeller Norbert Ratsirahonana sur les questions brûlantes actuelles dans le pays. Les GTT sont en effet des militants qui s’opposent vigoureusement, depuis 2009, au coup d’Etat perpétré par Andry Rajoelina et ses amis. Pour les GTT, Ratsirahonana figure parmi les têtes pensantes de la Transition qui empêchent le pays de sortir de l’interminable crise politique actuelle.
Norbert Ratsirahonana aurait promis de faire le maximum, une fois de retour au pays, pour la libération de tous les prisonniers politiques. S’agissant du retour au pays de Marc Ravalomanana, il a affirmé que « c’est la SADC qui l’en empêche ». Les membres du GTT ont ainsi prévu de saisir la SADC sur cette question précise. Norbert Ratsirahonana a passé un mauvais moment. La violence a été évitée de justesse. Mais le message est clair : les dirigeants actuels peuvent risquer à tout moment de faire face à la colère de leurs compatriotes, exaspérés par la crise et par la mauvaise gouvernance. A bon entendeur…