Les « Ratsirakistes » se constituent en bloc

25/10/2012

Une association des victimes de la crise de 2002 vient de naître. La nouvelle organisation compte gérer le dossier de dédommagement des victimes de 2002 prévu par la feuille de route de sortie de crise.

Las de discuter à bâtons rompus avec le régime transitoire, les victimes d’une autre crise qui a secoué le pays en 2002, se range dans une même organisation. Opérateurs économiques, politiciens, militaires, civils, se regroupent pour donner une identité à une nouvelle association dénommée AV2002 ou Association des victimes de la crise de 2002. L’association va constituer ainsi un bloc pour plaider au pouvoir actuel la cause de ceux qui ont subi des dégâts matériels majeurs durant les moments forts de la crise de 2002. A cet effet, l’association visera ainsi à gérer le dossier relatif au dédommagement des victimes de la crise de 2002 prévu par la feuille de route de sortie de crise. En réalité, la réparation des victimes de 2002 n’est pas encore à l’ordre du jour du régime actuellement.
L’association est dirigée par Franck Ramarosaona, confrère journaliste et directeur de publication du quotidien Courrier de Madagascar. Ce dernier, à l’époque, était un directeur de cabinet du gouverneur de la province autonome d’Antananarivo, feu Pascal Rakotomavo. Il est entouré au sein de l’association par des barons du régime Ratsiraka, dont notamment le général Jean Emile Tsaranazy, ancien ministre des Travaux publics. Depuis son retour d’exil, ce général a tenté vainement, à plusieurs reprises, de faire entendre sa cause. Il n’a jamais reçu gain de cause au régime d’Andry Rajoelina. D’autres officiers généraux, dont Jean-Jacques Rasolondraibe, font partie de cette association. D’autres sources concordantes indiquent aussi que Pierrot Rajaonarivelo, actuel ministre des Affaires étrangères, est aussi membre de l’association.
Visiblement, l’association est dirigée par des personnalités qui ont un penchant particulier à Didier Ratsiraka lesquelles se sont senties lésées durant cette transition. A cet effet, certains observateurs avancent que l’association va renforcer le lobbying en faveur des idéaux de l’amiral dans le processus de sortie de crise. Des indiscrétions laissent entendre aussi que l’ombre du gouvernement français plane derrière cette association.