La HAT a appauvri davantage les Malgaches

27/10/2012

Depuis le début de la crise en 2009, Madagascar compte 4 millions de pauvres de plus d’après un rapport de la Banque Mondiale. La situation va continuer à empirer si aucune solution durable n’est trouvée.Le revenu des Malgaches a baissé de façon notoire depuis le début de la crise. Le rapport périodique de la Banque Mondiale sur la situation économique du pays est plus qu’alarmant. Et une lecture politique du document est à la portée de tous. Car qu’on le veuille ou non, il est clair que le régime de Transition a appauvri un peu plus les Malgaches.

Le rapport économique spécifie notamment : « de 2008 à 2012, le pourcentage de population vivant sous le seuil de pauvreté (qui était déjà élevé avant la crise) pourrait avoir augmenté de 10 points, avec les effets les plus importants sur la période 2011-12 avec la persistance de la crise. En conséquence, et en combinaison avec la croissance démographique, nous estimons qu‘il y aurait aujourd‘hui près de 4 millions de personnes de plus qu‘en 2008 qui sont passées sous le seuil de la pauvreté, plaçant ainsi Madagascar parmi les pays ayant les taux de pauvreté les plus élevés dans le monde. Ceci est en contraste avec un pays performant, comme le Rwanda, qui a réduit son taux de pauvreté extrême de 9 points de pourcentage par année au cours de 2006-11».

500.000 de plus

Dans le même rapport, les experts de la Banque Mondiale eux-mêmes soutiennent que le redémarrage de l’économie est étroitement lié notamment au processus de sortie de crise et au processus électoral dans la Grande Ile. L’effectivité de la production au niveau du projet Ambatovy est également jugée capitale.

L’autre signe du déclin socio-économique relevé par le rapport de la Banque Mondiale est celui de l’éducation et la nutrition. Il a été annoncé que « malgré des financements liés à la crise et injectés par les bailleurs de fonds dans les secteurs sociaux, le nombre d‘enfants non scolarisés a augmenté de 500.000. La malnutrition aiguë chez les enfants demeure un problème grave, avec une augmentation de plus de 50 pourcent dans certaines zones ».

Ainsi, les faits sont têtus. La Haute Autorité de la Transition a précipité le pays dans un gouffre. On se rappelle toutefois des promesses mirobolantes sur la place de la Démocratie et sur la place du 13 mai. Trois ans après, c’est la catastrophe. L’impopularité du régime peut s’expliquer facilement à travers ces résultats lamentables.