La « Villa Madrid » sera hypothéquée

05/11/2012

L’ancien président Didier Ratsiraka prendra cap prochainement au pays. Il l’a annoncé, hier, lors de la célébration de son 76ème anniversaire. Il va hypothéquer la « Villa Madrid », sa demeure à Neuilly (France) pour soutenir financièrement son hébergement dans le pays. 04 Novembre 1936, 04 Novembre 2012. Didier Ignace Ratsiraka, de son vrai nom, ancien président de la République, souffle ses 76 bougies hier.Actuellement en résidence en France avec sa famille, et ce, depuis un an, Didier Ratsiraka

compte revenir au pays d’ici peu. Il l’a annoncé hier lors de son intervention téléphonique depuis Neuilly. Mais l’ancien président ne reviendra pas pour prendra sa retraite politique mais plutôt pour mettre la main à la pâte sur la résolution de la crise actuelle. Visiblement, Didier Ratsiraka ne compte pas baisser les armes dans son domaine de prédilection. Ainsi, il prévoit prendre en charge, à sa manière, la recherche de sortie de crise en œuvrant à la réconciliation et à la promotion du dialogue. Pour lui, la situation est toujours délétère.
A cet effet, l’officier de la marine compte « réconcilier l’armée malgache ». Il affirme que la division et la scission guettent les rangs de la grande muette et que réconciliation s’impose dans le giron de l’armée. Cette initiative coïncide avec celle méditée par les généraux du groupe d’Ankerana, et répond aux résolutions de l’assise militaire en mai 2009 au CCI Ivato. En réalité, la situation au sein de l’armée malgache est morose, révélatrice du manque de compétence des chefs militaires actuels à assainir la tension qui couve.
D’autre part, Didier Ratsiraka soutient aussi un dialogue élargi dans le cercle politique afin de pouvoir aboutir à une entente respectée et respectable permettant de conduire le pays à un plan de sortie de crise raccourci mais concerté. Dans le schéma actuel de sortie de crise, Didier Ratsiraka ne croit pas à une issue idoine. Notons que l’amiral Ratsiraka a toujours roulé pour une médiation conduite par le Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes.