L’Union Européenne maintient le suspense

07/11/2012

La reprise du dialogue politique entre Madagascar et l’Union Européenne est effective depuis hier. Le gouvernement et le staff de la présidence de la Transition étaient au grand complet lors de la réunion, au palais de Mahazoarivo. Mais rien ne permet de dire que les aides européennes vont reprendre de sitôt. Il faudra attendre début décembre pour en savoir un peu plus sur la nouvelle décision de l’Union Européenne.Le financement des élections de 2013 devra également attendre, malgré l’optimisme

exprimé par le Premier ministre, Omer Beriziky, et l’ambassadeur de l’Union Européenne, Leonidas Tezapsidis. La décision sur les questions importantes, concernant Madagascar, sera prise au niveau du Conseil de l’Union Européenne à Bruxelles. Ce qui veut dire un autre délai dans la résolution de la crise politique malgache.
En tous cas, le dialogue politique a permis d’aborder différents thèmes comme le fonctionnement des institutions de la transition, les mesures d’apaisement, l’Etat de droit, le processus électoral et la stabilité politique à long terme dans la Grande Ile. Tout naturellement, l’Union Européenne conditionne la reprise de ses aides à des élections neutres et crédibles, au respect des droits de l’homme et à la bonne gouvernance. Le Premier ministre s’est dit « confiant ». Car il n’est pas évident de se prononcer sur des difficultés à surmonter.
Faiblesses et dysfonctionnements
En effet, les représentants de l’Union Européenne ont constaté des « faiblesses et des dysfonctionnements » dans le processus de sortie de crise à Madagascar. Les représentants de l’Union Européenne ont ainsi exprimé, de manière « franche » leur « préoccupation ». Ce qui n’est pas de bon augure, plus d’un an après la signature de la Feuille de route de sortie de crise et presque quatre ans après le début de la crise politique. Le temps passe, mais l’incertitude persiste.
Tous les membres du gouvernement, ainsi que le staff de la présidence de la Transition, ont assisté à la réunion qui s’est tenu au palais du Premier ministre.
Une autre session est ainsi déjà programmée au début de l’année prochaine pour revoir l’état d’avancement de la mise en œuvre de la Feuille de route. Car les deux parties y croient malgré la cacophonie engendrée par l’application du document.