Aveu d’impuissance ou cachotterie du Gal Randrianazary ?

14/11/2012

Le secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie, le général de division Randrianazary, reconnaît que les moyens sont limités pour les forces spéciales afin de traquer Remenabila, le mythique chef de brigands dans le sud du pays. Stupeur pour les observateurs, réjouissance pour les chefs militaires. À presque sept mois, jour pour jour, de la révélation Remenabila, le présumé chef de dahalo reste en cavale. La situation suscite l’irritation. Et il est temps de dire ce qu’on n’ose pas dire tout haut. L’armée malgache est incapable d’arrêter ce que leur chef hiérarchique soutient comme présumé chef des dahalo qui met la population de la partie sud de l’île en émoi, et plusieurs circonscriptions en ruine.

On a l’impression que l’armée a bien montré sa limite sur cette affaire. Ce n’est pas la qualification du personnel qui fait défaut, même si le général Ravalomanana avait reconnu, durant son discours de passation d’armes à Betongolo, un manque de compétence au niveau de la gendarmerie. C’est plutôt les moyens techniques qui sont défaillants pour les troupes. Les moyens à bord ne sont plus en mesure de faire face aux réalités. En fait, hier, le général de division Randrianazary, secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie, reconnaît devant la presse que « les forces de l’ordre n’ont pas encore reçu des informations à propos du véritable refuge de Remenabila ». En d’autres termes, ce général admet que le chef de dahalo est toujours en cavale à cause d’une défaillance des renseignements et des communications au niveau des forces de l’ordre. Le service spécialisé aux renseignements au niveau du commandement central et à celui des forces spéciales dans le sud, échoue dans ce cadre. Remenabila joue alors au chat et à la souris avec les forces spéciales mixtes déployées pour l’arrêter. Le général Randrianazary appel au soutien de la population et de la presse pour fournir des informations concernant la localisation de Remenabila.
Exécution sommaire !
Devant la presse, les responsables des forces de l’ordre essayent d’esquiver cette question vitale de l’opération Tandroka. Ils cherchent à tourner l’attention ailleurs. « La mission des forces spéciales dans le sud n’était pas tout simplement pour arrêter Remenabila mais également d’assurer la pacification », claironne le général Randrianazary. Du coup, 27 armes ont été saisies, 69 présumés brigands arrêtés et 27 autres tués par les éléments des forces spéciales mixtes tandis que 109 personnes ont été « lynché par la population sans la moindre intervention des forces spéciales ». Le rapport épate, mais Remenabila est toujours en cavale. Pourtant, le contexte dans lequel ces personnes ont été tuées, n’a pas été clarifié ni justifié par les responsables des forces spéciales qui ont rencontré la presse, hier au camp Ratsimandrava. Rien n’indique aussi actuellement que la partie sud de l’île est actuellement pacifié et retrouve son calme au prix de ces centaines de personnes descendues hâtivement. D’autant plus, la mission des forces spéciales est prévue pour être prolongée de un mois. On attendra alors à ce que les chefs militaires et les forces spéciales puissent justifier et démontrer que Remenabila existe bel et bien et qu’il soit arrêté une bonne foi pour toute.