Riri Be et Félix Mandraina arrêtés avec 4 autres personnes

14/11/2012

Les meneurs du mouvement « Tsy misy miala aketo niany », Henri Rakotomalala, dit Riri Be et Félix Mandraina, ont été arrêtés hier, avec 4 autres personnes. Ils sont gardés à vue dans la brigade criminelle de Toamasina. Deux meneurs du mouvement « Tsy misy miala aketo niany », Henri Rakotomalala dit Riri Be et Félix Mandraina, président de l’association et non moins ancien président de la Chambre de commerce et de l’industrie de Toamasina, ont été arrêtés hier, vers 3 heures du matin, à Tamatave.

Ces derniers ont été cueillis avec leurs quatre agents de sécurité rapprochée, dans la demeure de Félix Mandraina. L’opération a été exécutée par douze éléments de l’ « Unité spéciale » de l’organisation mixte de conception (OMC) sur ordre du chef de région, Alain Mahavimbina. Le chef de région, Alain Mahavimbina a tenu une réunion très tard dans la nuit d’hier, avec les responsables de l’OMC local, en vue de l’arrestation. La capture de ces deux figures du mouvement de contestation à Toamasina a été opérée avec brutalité, selon la femme de Félix Mandraina. Les forces de l’ordre qui ont fait forcing pour entrer dans la demeure de Félix Mandraina, n’ont présenté aucune notification d’une juridiction compétente, selon la femme de ce dernier. « Félix Mandraina a été tabassé par les forces de l’ordre avant son arrestation », soutient-elle. Alain Mahavimbina, pourtant affirme que l’arrestation a été exécutée dans plus grande normalité.
Alain Mahavimbina, chef de région Atsinanana, se réjouit du résultat de l’opération. Le mouvement « Tsy miala aketo niany », la veille de l’arrestation, a déjà réclamé la tête d’Alain Mahavimbina. Le mouvement a donné 24 heures au chef de région pour quitter son poste. Alain Mahavimbina refuse de fléchir. La situation vire au rouge. Ce dernier frappe fort et conforte sa place. Toutefois, le mouvement menace de virer au « rotaka » si Alain Mahavimbina s’entête de siéger à la direction de la région. Les jours qui viennent sont alors décisifs pour la ville de Toamasina qui a vu, lundi dernier, une manifestation d’environ 5000 personnes.