Andry Rajoelina trompe

15/11/2012

Andry Rajoelina, président de la transition, est en train de raconter des craques à son audience. Il impressionne et séduit avec ses propos, mais, en réalité, raconte des histoires et tente de berner l’opinion. L’ancien DJ soutient devant la presse, hier à Ambatobe, qu’il n’y aura pas une seule issue à la crise que la feuille de route signée en septembre 2011 à Ivato. Ce document qui a été monté avec la concertation, puis l’adhésion de plusieurs entités politiques malgaches, est sensé servir de recettes à la résolution de l’impasse politique qui perdure.

« La feuille de route est la seule solution à la crise », claironne le chef d’Etat malgache. « On devrait veiller à cette feuille de route », rajoute-t-il. En d’autres termes, Andry Rajoelina roule pour l’application de ce document. Etonnante tromperie de la part d’Andry Rajoelina !
Qui dit qu’Andry Rajoelina respecte la feuille de route et veille à l’application des articles du document dans son intégralité ? Ce qu’il avait soutenu devant la presse hier, est de la pure invention. En fait, Andry Rajoelina et ses cliques ont toujours tout fait pour bloquer l’application de l’article 20 de la feuille de route. Ils refusent d’accorder le retour de Marc Ravalomanana alors qu’il est recommandé, noir sur blanc par le document de sortie de crise. Ils ont tout fait pour que cet article ne soit pas mis en œuvre. Et dire qu’à ce point, Andry Rajoelina veut veiller à la feuille de route, est de la fourberie. Même les chefs militaires sombrent dans le jeu malsain du président de la transition en se posant comme arrière-garde contre le retour de Marc Ravalomanana.
La crise politique perdure et épuise. La mise en œuvre de la feuille de route fait du surplace actuellement. Les partisans d’Andry Rajoelina entravent l’application des dispositions de la feuille de route en refusant le retour de l’ancien président dans le pays, selon l’article 20 de la feuille de route. La communauté internationale, la SADC en particulier, préfère garder la bouche cousue et laisse du temps aux tergiversations. Alors que la crise met le pays en état de ruine et au bord de la faillite. La résignation est sentie partout pour laisser aux bandits en col blanc de s’accaparer impunément des biens collectifs.