Les Evêques Catholiques ne veulent plus du régime Rajoelina

19/11/2012

Le régime Andry Rajoelina essuie les critiques de la part de la haute hiérarchie catholique. En fait, la conférence des Evêques, qui a été tenue dans la capitale durant 10 jours d’affilé, du 07 au 17 novembre dernier, a tancé le régime dirigé par l’ancien DJ. Les Evêques tirent la sonnette d’alarme. Un effet domino, à cette nouvelle position des Evêques, est attendu à travers les structures de l’Eglise Catholique romaine. La messe est dite. Andry Rajoelina perd davantage des ailes en poursuivant sa mission dévastatrice. Il vient de perdre le soutien de tous les Evêques de Madagascar.

C’est la plus haute hiérarchie de l’Eglise catholique romaine dans le pays qui tire à boulet rouge le régime d’Andry Rajoelina. En fait, la conférence des Evêques dont la réunion est venue de baisser le rideau au bout de 10 jours de conclave dans la capitale, ne veut plus de la situation actuelle. Tous les gâchis diligentés par le régime d’Andry Rajoelina sont tous discrédités par les Evêques catholiques. A travers un long communiqué qui a été diffusé à l’issue de la réunion, on a senti un ras-le-bol des dirigeants catholiques à propos de la conjoncture actuelle qui se détériore davantage. Un coup dur pour le chouchou d’Odon Marie Razanakolona qui dirige le pays d’une main de fer et de feu. L’ancien DJ est discrédité au niveau des Catholiques. La conférence des Evêques botte sur la touche le régime.
L’heure est grave confirme les Evêques. Le pays est sous la coupe de la corruption, ruinant toutes les institutions et faisant perdre au pays son véritable « indépendance », soutient les Evêques. La Justice malgache, les forces de l’ordre, les politiciens, les partis politiques, reçoivent, de ce fait, chacun le coup de fouet des chefs d’Eglise qui se laissent emporter à travers leur communiqué. Mais la résolution a mis Andry Rajoelina au cœur de toutes les dérives. Les malfrats règnent sur le pays, confirme les Evêques. « Corruption, meurtre, avortement, trafic d’armes, feux de brousse » sont les maux qui anéantissent le pays actuellement, selon les chefs d’Eglises catholiques. Les richesses nationales, à savoir les bois de rose, fer, pierres précieuses, pétrole, zébu et une partie de notre terre, sont détournées injustement par le biais des contrats douteux. C’était durant ce régime d’Andry Rajoelina que tous ces genres de trafic illicite ont gagné du terrain. Autant que les proches du président de la Transition, comme Mamy Ravatomanga, sont cités par des sources concordantes d’être la tête pensante des trafics répétitifs de bois de roses.
On perd confiance à la Justice, confirme aussi les dirigeants au sein de l’Eglise catholique. Le ministre de la Justice, Christine Rakotozafy Razanamahaso, est pointé du doigt par les Evêques. Ces derniers sont conscients que les plus faibles ne trouvent pas leur compte au sein de la Justice. Celle-ci semble réservée aux riches, constatent les Evêques. La culture de l’impunité favorise cette situation dégradante au niveau de la Justice, toujours selon ces derniers. Les forces de l’ordre, quant à elles, sont aussi dans la ligne de mire des chefs d’Eglise. Les Evêques tirent par ricochet, tous les chefs militaires, dont notamment le ministre de la Défense, André Lucien Rakotoarimasy, le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, Randrianazary, le ministre de la Sécurité intérieur, Arsène Rakotondrazaka, le commandant de la gendarmerie Richard Ravalomanana, le chef d’Etat-major de l’armée, André Ndriarijaona. Certains éléments des forces de l’ordre, dont la gendarmerie, la police et les militaires, usent de leur prérogative pour épuiser le peuple, soutient les Evêques. Alors que ces chefs militaires pensent que les forces de l’ordre sont blanc comme neige dans la situation qui prévaut.