Ultime étape selon Gilbert Raharizatovo

22/11/2012

Après moult hésitations et tergiversations, le FFKM est finalement décidé d'organiser le dialogue malgacho-malagasy. Avant la fin de ce mois, sûrement après la prise de décision des quatre chefs d'Eglise, suite aux consultations des membres du bureau central FFKM qui se tient à partir du 22 novembre, cette institution religieuse va convoquer la classe politique malagasy pour trouver ensemble la solution de sortie de crise.

En fait, c'est l'étape ultime qu'on attendait depuis toujours. Un vrai dialogue direct entre malagasy et sur le territoire national mais non pas à Maputo, ni aux Seychelles ni ailleurs. La question est de savoir s'il existe un point commun entre ce que préconise le FFKM et ce qu'a proposé Didier Ratsiraka. Pour cet ancien Président, il veut un sommet élargi. Un sommet élargi sous-entend, présence effective des exilés politiques à Madagascar et participation effective des acteurs politiques malagasy, mais pas seulement les 11entités arbitrairement imposées par Simao et Fransmann.
Ce mercredi 21 novembre, le GEC (groupe éclaireur de contact), dirigé par Beza Seramila, a rencontré le SEFIP et le secrétaire général du FFKM. La principale information à l'issue de cette rencontre: leFFKM va prendre sa responsabilité devant l'histoire et organisera d'ici quelques jours le dialogue entre Malagasy et puis « la majorité des partis politiques sont partants pour un tel dialogue », dixit le GEC.
C'est un grand pas vers la résolution de la crise. Par contre, les nouvelles de ces derniers jours confirment que cette démarche ne plaît pas du tout aux tenants du pouvoir qui cherchent à jouer leur dernière carte, à savoir, procéder à un remaniement gouvernemental, donc chasser éventuellement Beriziky qui n’est pas sûr de soutenir Andry Rajoelina, contraint de démissionner, 60 jours avant les élections, ce qui sera pour lui, un risque énorme. Par contre chasser Beriziky est un jeu dangereux car c'est synonyme de jeter dans la poubelle la Feuille de route qui lui a nommé PHAT en son article 3.
La manœuvre est restreinte et périlleuse pour Andry Rajoelina. Les nouvelles qui courent dans les salons tananariviens, font mention d'un appel au secours d’Andry Rajoelina à l'ancien Président Didier Ratsiraka. Là encore, c'est un feu rouge. Ratsiraka n'acceptera pas un jeu pareil. Il veut d'abord un dialogue et un point c'est tout! Rajoelina lui aurait demandé d'avancer des noms de premier ministrable et cela aurait été un niet. Bref la corde au cou. Accepter ce que préconise le FFKM : ce sera la fin de l’épisode du feuilleton de trois ans et 7 mois. Il sera seul contre tous. Au pire, il sera écarté après ses dérives constatées au mieux pour lui, il sera dans un statut de symbole. Le ni… ni est déjà dans tous les débats.