« La gendarmerie et la police nationale altèrent la réalité »

23/11/2012

La récente déclaration d’Amnesty International continue de faire des vagues. Pour Masimana Manantsoa, ancien ministre de l’Intérieur, ce manifeste est crédible et reflète la vérité sur place. Masimana Manantsoa, politicien originaire du sud de Madagascar, affirme. « Amnesty International a effectué des descentes sur terrain pour constater de visu les réalités en dessous de l’opération Tandroka ».

Contrairement à ce qu’on veut faire croire, le régime veut faire croire à l’opinion afin de dénigrer Amnesty International, Masimana Manantsoa, ancien ministre de l’Intérieur et membre de l’actuel Commission électorale indépendante, soutient que « la véracité de la version des faits dans le sud, rapportée par Amnesty International, est assurée sauf si les témoins interrogés sur place, lui ont menti ».
Le régime en place, par contre, renie complètement la teneur de la déclaration d’Amnesty International sur la violence perpétrée par les forces de l’ordre dans le sud du pays, dans le cadre de l’opération Tandroka. Les chefs militaires qui veulent se disculper dans cette affaire particulière, soutiennent que les résultats de la recherche d’Amnesty International sont « faussés », compte tenu du fait que l’organisation n’a pas entamé des investigations sur les lieux.
La gendarmerie nationale, qui pilote l’opération, n’admet pas que des atteintes aux droits humains sont constatées durant l’opération Tandroka. Elle se veut être blanche comme neige, face aux insistances des sources concordantes qui font état d’une réelle persécution, violence, homicide pendant l’opération. Apparemment, les chefs de l’opération, sous l’égide des chefs militaires, filtrent les informations. Mais en réalité, il y a anguille sous roche pour expliquer le peu de compte rendu public sur l’opération. Pour Masimana Manantsoa qui n’est pas du tout tendre vis-à-vis des forces de l’ordre, « la gendarmerie nationale et la police nationale abusent l’opinion publique avec les craques qu’elles racontent devant la presse ». En d’autres termes, les forces de l’ordre ne disent pas toutes les vérités et parfois « altèrent les nouvelles » sur cette opération, selon Masimana Manantsoa. Et d’ajouter que « même les médias publics deviennent les complices du régime et des chefs militaires dans la propagation de fausses nouvelles sur l’opération Tandroka ».
Masimana Manantsoa est alors que convaincu « l’opération Tandroka est tout simplement un moyen de dépenses ostentatoires pour le régime afin que certains responsables soient graissés. « L’opération n’a pas apporté les résultats escomptés sur la capture et le démantèlement du réseau de Remenabila », selon Masimana Manantsoa.