La SADC n’est plus prisée

27/11/2012

La SADC est sur la sellette des entités politiques qui veulent en finir avec la crise qui perdure. Ces dernières sollicitent la médiation menée par le FFKM. La médiation menée par la SADC tarde à prendre une décision ferme sur la crise malgache. Jusqu’à présent, sa position par rapport à la mise en œuvre de la feuille de route de septembre 2011, laisse beaucoup de place à la tergiversation. Omer Beriziky, Premier ministre de la Transition qui fonde son pouvoir par les vertus de la feuille de route, confirme ce constat et appelle à la communauté de l’Afrique australe à décider sur les points qui étranglent le processus de sortie de crise.

« La SADC est trop lente pour résoudre la crise dans le pays », constate aussi René Rasolofo, membre de l’Union des Démocrates et des Républicains pour le Changement (UDR-C), aile dure du clan Rajoelina. Dans le camp de l’opposition, la SADC n’a plus la côte pour faire sortir le pays de l’impasse. Les membres de l’opposition ont répondu présent à l’appel du FFKM et espère de ce dernier reste le seul rempart pour remédier aux maux qui minent le pays. Le FFKM, sollicité à jamais pour relayer la SADC, hésite encore à prendre le taureau par les cornes. Il constate les dégâts et préfère d’abord lancer un appel pour la réconciliation. La réunion, selon un membre du FFKM, attendra l’évolution des tractations.
Le FFKM va-t-il alors concocté un nouvel accord politique au terme de sa démarche ? D’après José Rakotomavo, « le cas est probable dans la mesure où le FFKM a déjà annoncé qu’il ne va pas imiter les autres options de sortie de crise, mais préfère adopter son propre style ». Un membre du FFKM, qui requiert l’anonymat, laisse aussi entendre que le FFKM va essayer de trouver une nouvelle issue à la crise, sans la moindre volonté de laisser perdre les acquis de la feuille de route. Dans ce sens, le FFKM pourrait donc s’associer à la SADC dans la recherche de sortie de crise.