« Le FFKM plutôt que la SADC », selon Serge Zafimahova

29/11/2012

Le conseil œcuménique des Eglises chrétiennes est sollicité pour poursuivre la médiation à la crise politique actuelle. Serge Zafimahova suggère que les chefs d’Eglises devraient mener la danse indirectement en nommant une institution intermédiaire. Le FFKM exige une réconciliation de tous les acteurs politiques malgaches et projette de tenir des réunions des forces vives nationales afin de trouver une issue crédible à la crise persistante. Le retour de l’Eglise dans l’arène commence à faire débat.

« Les quatre chefs d’Eglises, notamment Odon Marie Razanakolona, Lala Haja Rasendrahasina, Samoela Jaona Ranarivelo et Endor Modeste Rakoto, devraient mettre en place une institution intermédiaire pour mener la médiation à la crise ». Serge Zafimahova, président du Club Développement et Ethique (CDE), suggère cette option à propos de la médiation menée par le FFKM. Pour Serge Zafimahova, les quatre chefs d’Eglise devraient garder néanmoins un certain recul par rapport à l’évolution du processus et délègue leur pouvoir à une institution pour diriger toutes les réunions de concertation en vue de la sortie de crise. « Les membres de cette institution ne seront pas forcément issus du FFKM », rajoute-t-il. Pourtant, ils devront être nommés par le conseil des Eglises, toujours selon Serge Zafimahova.
Serge Zafimahova ne croît plus à une sortie de crise dirigée par la communauté de développement de l’Afrique Australe. « La SADC se perd dans la stratégie pour faire sortir le pays de la crise », soutient Serge Zafimahova. « Il nous faut actuellement une solution crédible dans le cadre de l’approche malgacho-malgache », poursuit-il. Néanmoins, Serge Zafimahova veut garder les acquis de la feuille de route tout en exigeant une certaine révision, surtout au niveau des effectifs des membres des institutions, dans certains de ses articles. Puis, il propose d’adopter « un cadre juridique de mise en œuvre de la feuille de route qui devrait limiter les pouvoirs de chaque institution ».
Concernant les élections que le pouvoir actuel concocte de tenir en 2013, Serge Zafimahova reste réticent par rapport au calendrier. Il se veut être prudent dans la mesure où ce dernier aura pour objectif d’éviter les crises répétitives. Pour ce dernier, « il faut d’abord et avant tout une condition politique sereine avant de passer aux préparatifs des élections. Il faut d’abord apaiser les tensions politiques qui couvent partout et de procéder à la réconciliation », soutient le président du Club développement et éthique.