Pour une Transition de salut public

03/12/2012

Masimana Manantsoa, membre de la commission électorale nationale indépendante de la Transition (CENI-T), suggère une transition de salut public, comme alternative à la transition actuelle. Madagascar a vécu quatre mois de crise. La plus longue période transitoire de l’histoire du pays. Pourtant les démarches de sortie de crise piétinent. Masimana Manantsoa, ancien ministre de l’Intérieur et non moins membre du bureau politique du parti Monima, propose de mettre en place une transition de salut public à la place du régime actuel.

« Le régime actuel a largement pris le temps pour démontrer ses limites en matière de sortie de crise et qu’il faut une autre alternative », affirme Masimana Manantsoa. En clair, Masimana Manantsoa ne veut plus du régime actuel, dirigé par Andry Rajoelina.
Masimana Manantsoa exige alors dans sa démarche, une révision à la baisse des effectifs des membres des différentes institutions de la transition. « L’effectif actuel, dans les institutions, ne mène à rien, vue la situation de pauvreté alarmante au pays », selon l’ancien ministre de l’Intérieur. Ainsi, Masimana Manantsoa propose de réduire à 22 les membres du conseil supérieur de la transition, 44 ceux du congrès. Le gouvernement ne devrait pas dépasser une douzaine de membres, soutient Masimana Manantsoa. Selon lui, « la politique d’austérité dans la crise, devrait venir de l’exemple d’en haut ». A ce propos, Masimana Manantsoa soutient que « les ministres ne devraient pas être des salariés ». « Tous les membres du gouvernement devront assurer bénévolement leur responsabilité respective durant la Transition ».
Quant à la composition de la commission électorale nationale indépendante, Masimana Manantsoa, qui est d’ailleurs membre de l’actuelle commission, suggère. « Les membres de la CENI devrait être recrutés par voie de concours au niveau national dans la Transition de salut public. Ce sera un moyen pour assurer leur indépendance ».