Où sont passés les millions de dollars ?

04/12/2012

Cela fait déjà deux semaines que l’avion présidentiel « Air Force One II » a quitté le sol malgache à destination des Etats-Unis. Jusqu’à présent, aucune communication officielle du régime n’a pas été au rendez-vous pour faire la lumière sur la transaction. Où est passée la somme que l’Etat devrait recevoir après la vente de « Air Force One II » ? C’est la question qui suscite une réponse du régime. Pourtant, ce dernier ne veut qu’aucune information ne s’échappe autour de cet avion. Il préfère entretenir le doute et évite de lever les voiles sur certains détails à propos de la vente de l’avion.

La gestion de la vente de l’appareil est obscure. La controverse est à son comble. L’avion présidentiel « Air Force One II » a réellement quitté le pays, il y a deux semaines. Officieusement, on ne savait jusqu’à présent que cet aéronef a été vendu à une société privée américaine, spécialisée dans les jeux, à un prix de 24 millions USD. Or, ces informations proviennent des indiscrétions, alors qu’on parle d’un appareil public acquis par l’argent des contribuables à l’époque de Marc Ravalomanana. Le régime actuel qui l’a mis en vente, préfère garder, cependant, le silence absolu à propos de la transaction. Pas communication officielle ni d’information autour de la vente de l’aéronef. L’appareil s’est envolé alors avec, à son bord, un mystère. On ne connaît pas officiellement son véritable acquéreur, ni son prix réel, encore moins le type de contrat de la transaction. Le départ de l’avion soulève des doutes et des suspicions. En effet, d’autres indiscrétions insinuent même que l’avion aurait embarqué illicitement de l’or à son bord.
Le plus haut sommet du régime se réjouit de la vente de l’appareil. Il s’agit pour Andry Rajoelina d’effacer davantage les traces de son prédécesseur. Mais ce qui intrigue l’esprit, c’est aussi de vivre l’immobilisme des parlementaires après le manque de transparence constaté sur la vente de cet avion. Pourquoi ne bousculent-ils pas les choses autour de la vente de « Air Force One II » pour réclamer, à cet effet, plus d’éclaircissement sur la transaction. Pour eux, la vente de l’avion semble être un dernier souci et n’a aucune retombée sur leur fin du mois, c’est pourquoi ils ne s’intéressent guère sur la transparence de la vente de l’appareil.