L’Europe demeure inflexible

07/12/2012

La situation politique à Madagascar est toujours misérable. L’Union Européenne partage ce constat à l’issue d’une réunion du conseil de l’Union le 03 décembre dernier. Depuis 2010, l’Union Européenne distille ses actions de coopération à Madagascar après le coup d’Etat de 2009. L’apaisement politique n’a pas été encore acquis, et le pays continue de vivre sous la bannière d’un malaise chronique. La population souffre et la situation de pauvreté et d’insécurité alimentaire est grave, selon l’Union Européenne. Bref, le régime poursuit sa descente aux enfers et continue de braver la communauté internationale.

« L’Union Européenne reste très préoccupée par la situation actuelle ». Des avancées sont notées mais la situation n’évolue pas autant qu’il se doit dans le processus de sortie de crise. « Des progrès rapides sont cruciaux pour assurer un environnement politique apaisé », note l’Union Européenne. Le dialogue politique est sollicité par l’Union afin de prouver sa préoccupation profonde sur la conjoncture actuelle dans sa globalité. « L’Union Européenne reste très préoccupée par la situation actuelle car des progrès rapides sont cruciaux pour assurer un environnement politique apaisé permettant l’organisation et la tenue d’élections crédibles le 08 mai et le 03 juillet prochains », lit-on dans un communiqué de la représentation de la commission Européenne.
L’Union Européenne pèse contre ce régime de transition. Elle maintient et confirme les sanctions contre le régime de transition malgré une reconnaissance sur les efforts établis dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de sortie de crise. Les aides financières en matière budgétaire et celles qui touchent directement le gouvernement, comme le programme Xème FED demeurent gelées jusqu’à durée indéterminée. En substance, la décision du conseil de l’Union Européenne qui s’est réunie le 3 décembre dernier n’a pas été encore tendre envers le jeune putschiste.
Le dialogue politique devrait, selon l’Union Européenne, ainsi se poursuivre dans le cadre de la médiation menée par la SADC. Pourtant, l’Europe veut que la SADC appuie sur le champignon afin d’accélérer le dénouement de la crise actuelle. L’Union préfère ne perdre trop de temps dans le processus et bouscule les choses vers le maintien du calendrier électoral établi de concert entre la CENI-T et les Nations Unies.