Andry Rajoelina devient le blocage

07/12/2012

Le chef de la Transition a préféré se faire représenter à Dar Es Salam, tout en évitant de rencontrer son principal adversaire. La solution concertée à la crise s’éloigne. Le président de la Transition, Andry Rajoelina, a décidé de rester à Madagascar. Il n’assistera pas à la rencontre prévue entre lui et Marc Ravalomanana, en marge de la réunion de la troïka de la SADC en Tanzanie ce vendredi. Le chef de la Transition a fait savoir sa décision après avoir assisté à la cérémonie de célébration du quarantième anniversaire du Fivmapama hier, alors que beaucoup d’observateurs pensaient qu’il était déjà parti à Dar Es Salam. Finalement, c’est Annick Rajaona et Norbert Ratsirahonana qui sont partis, au titre de la présidence de la Transition.

Mais peuvent-ils remplacer Andry Rajoelina dans ce genre de réunion ?
Monja Roindefo, ancien Premier ministre de la HAT, est également parti en Tanzanie. De même que Mamy Rakotoarivelo et Hanitra Razafimanantsoa de la mouvance Ravalomanana.
Andry Rajoelina a, sans doute, creusé sa propre tombe. Il n’était pas prêt à assister à la rencontre. C’est sa conviction, étant donné qu’il a été avisé une journée seulement avant le sommet à deux d’après ses explications. C’est un faux bond qui suscite l’interrogation. La Communauté internationale ne peut être que déçue de ce manquement. Même l’Union Européenne s’est dite en effet « préoccupée » par la situation à Madagascar étant donné que la résolution de la crise a pris trop de temps. Beaucoup de partenaires de Madagascar partage cette « préoccupation », mais pas Andry Rajoelina.
La France et la Tanzanie ne peuvent sans doute pas admettre ce manque de volonté de la part d’Andry Rajoelina. Ces deux pays ont concocté cette rencontre en toute discrétion. Mais l’initiative n’a pas abouti. Rappelons que c’est la Tanzanie qui préside la troïka de la SADC actuellement.