Ruée vers les écoles publiques

18/10/2012

La rentrée officielle des classes a été prévue le 08 octobre dernier. Les parents d’élèves n’arrivent plus à s’acquitter des frais de scolarité et choisissent comme solution, l’inscription de leurs progénitures dans les écoles publiques. Une école publique reçoit environ, 20 demandes de transfert par jour depuis la rentrée. Mais la capacité d’accueil de ces écoles limite ces demandes. Avec la crise qui s’éternise, beaucoup de parents n’arrivent plus à payer les frais d’études dans les écoles privées. La directrice de l’Ecole primaire publique de Vasacoss, Clairette Razafinoely nous donne ses

explications. « Les parents désirant effectuer un transfert dans notre école sont environ une trentaine. L’inflation due à la crise en est la principale raison.Ils n’arrivent plus à supporter les frais des écoles privées. C’est pourquoi, ils se rabattent aux écoles publiques qui n’engagent pas trop de dépenses. Malgré la rentrée scolaire déjà commencée, nous recevons encore des demandes de transfert, jusqu’à la limite de la capacité d’accueil de notre établissement », précise-t-elle.
Surcharge
L’UNESCO détermine que l’effectif d’élèves par classe devrait être au nombre de 30. Pour Madagascar, cette norme exigée par l’UNESCO est loin de la réalité. Dans cette Ecole primaire publique de Vasacoss, l’effectif dans chaque classe tourne autour de 60 élèves. Selon encore cette source, « 12 maîtres FRAM (enseignants payés par les parents d'élèves) et 10 enseignants fonctionnaires assurent l’éducation de 1083 élèves dans cet établissement scolaire. Mais malgré leur situation précaire des élèves, nous pouvons quand dire qu’ils sont bien déterminés à réussir. D’ailleurs, le taux de réussite aux examens de CEPE est de 88% ». Il est aussi à noter que les enseignants FRAM sont les plus nombreux dans ces écoles publiques, mais le ministère tutelle n’a pas encore effectuer de recrutement en leur faveur. Les parents d’élèves versent chaque année un montant de 20.000 ariary pour les enseignants FRAM et à chaque fin du mois, ces derniers perçoivent chacun 70.000 ariary de rémunération. Le métier d’enseignant est un sacerdoce, vu qu’on y assure l’éducation et l’apprentissage des enfants, avenirs du pays comme on le dit toujours. Mais ce qui suscite l’indignation, c’est de se rendre compte que les enseignants FRAM ne touchent que 70.000 ariary par mois alors que le SMIC est à 100.000 ariary ?