Lycée Jacques Rabemanjara tombe en ruine

20/10/2012

Le lycée Jacques Rabemanjara à Salazamay Toamasina, a besoin d’une sérieuse réhabilitation. En effet, la toiture de ce lycée est dans un état de délabrement avancé en ce moment. La pluie du jeudi dernier n’a fait qu’empirer les dégâts, les deux étages du lycée ont été complètement inondés. Les enseignants étaient obligés de suspendre les cours. Les parents d’élèves ainsi que le proviseur ont organisé une conférence de presse afin de conscientiser les responsables du danger qui plane sur les étudiants et les enseignants. L’Etat a déjà octroyé un fonds pour la réhabilitation

d’une salle de classe mais ce budget s’avère insuffisant. Il ne peut pas couvrir les dépenses pour la réhabilitation des salles de classe, au premier et deuxième étage. Il est à noter que ce lycée accueille 3000 étudiants environ mais à l’approche de la saison des pluies et du cyclone, ces 3000 étudiants n’auront d’autres endroits où aller en cas de désastre, étant donner que c’est le seul établissement scolaire public de Toamasina. Ce lycée a été bâti à 20 mètres du bord de la mer, ce qui n’arrange certainement pas les choses en période de cyclone et de pluies. Cet incident perturbe déjà l’année scolaire qui n’est encore qu’à son début. Les infrastructures dans les régions dataient parfois de l’époque coloniale. Ils sont en état de dégradation avancée mais aucune réhabilitation n’est encore envisagée par l’Etat. Les responsables se pressent pour l’inauguration d’un tel ou d’un tel bâtiment mais pourquoi ne pas se retourner vers ces bâtiments en ruine ? Dans la capitale, même l’inauguration de petites ruelles se fait en fanfare. Les autres régions ne connaitront certainement pas de telles inaugurations que lors des périodes de propagande. La rentrée officielle était prévue le 08 octobre dernier mais à constater la situation dans le grand port, ce ne sera surement pas la grève des enseignants membres du Sempama qui bloquera en cours de route l’enseignement mais la vétusté des infrastructures scolaires. L’éducation constitue une arme pour le développement durable, le système éducatif a Madagascar n’est pas encore réformé, et ce sont toujours les étudiants, notamment ceux qui n’ont pas les moyens de payer les frais de scolarité dans les écoles privées qui sont les premières victimes.