A 8,5 millions d’ariary pour la pose d’une prothèse

17/10/2012

Faire de Maurice une destination de « tourisme esthétique ». Tel est le but du centre de chirurgie esthétique de l’Océan Indien sis à l’île Maurice. Depuis, ses 12 années d’existence, ce centre a pu accomplir 3500 interventions de greffe de cheveux. 8,5 millions d’ariary sont nécessaires pour une prothèse mammaire, sans compter les frais de déplacement.

La chirurgie esthétique est en plein essor dans les pays d’Europe. Pour Madagascar, le chemin est encore loin en raison de l’insuffisance d’infrastructure propre. Certes, on ne choisit pas sa tête mais désormais, grâce à la chirurgie esthétique, tout est enfin possible. Ce choix de porter « une autre tête » a un prix. Il est aux environs de 3000 à 6000 euros, voire plus selon les besoins des clients. « Nous avons un centre de chirurgie esthétique à l’ile Maurice avec le tarif les plus bas du marché. Il est 30 à 35% moins cher que celui des pays européens. Nous proposons la greffe de cheveux, la chirurgie dentaire, l’augmentation mammaire, la liposuccion, la chirurgie des paupières, etc. Pour l’instant, nous n’avons pas encore les dispositifs nécessaires pour la création de ce même centre à Madagascar. Les clients seront donc dans l’obligation de se déplacer à Maurice. Nous avons d’ailleurs des clients malgaches qui arrivent là-bas », explique Gérard Guidi, directeur du centre de chirurgie esthétique de l’océan indien.
Couteux !
Pour un Malgache qui touche à peine le SMIG, le rêve de devenir « une autre personne » serait du domaine des rêves. Les 8 millions d’ariary nécessaire pour une chirurgie esthétique équivalent à vingt années de dur labeur. Sans compter les frais de prise en charge, une fois arrivée sur le lieu. Mais la présence de ces spécialistes à Madagascar pour présenter leur service ainsi que la présence de Malgaches dans le centre à Maurice signifient que ce n’est pas tout le monde qui est pauvre. L’infrastructure inadaptée dans les centres hospitaliers constitue un obstacle pour les investisseurs étrangers qui souhaitent fleurir dans le secteur. Les médecins et les centres à l’étranger ne constituent que des partenaires et donateurs lors d’évènement d’envergure, comme ce fut le cas, lors des opérations des becs de lièvre ou encore pour les opérations neurochirurgicales.