Création d’une école pour les 4’mis

18/10/2012

120 enfants de rue bénéficieront désormais d’une éducation grâce à l’Association Malgache Chrétien pour l’Eveil de Madagascar (Amacrem). La crise de 2009 a causé de nombreux chômeurs, cette association prend en charge les enfants démunis par le biais d’une école sise à Tsimbazaza. On a débuté l’année scolaire par un culte œcuménique.

La pauvreté des parents leur empêche d’envoyer leurs enfants à l’école. Mais grâce à l’aide de l’Amacrem, 120 enfants pourront désormais rejoindre les bancs de l’école. « L’Amacrem accompagnera désormais ces enfants qui n’ont pas pu bénéficier d’une bonne scolarisation comme d’autres. Ils sont âgés de 3 à 16 ans. Ils vivent dans des conditions misérables, des maisons en sachet ou en carton, tandis que d’autres dorment à la belle étoile, dans la rue. Leurs parents n’ont pas les moyens de les envoyer à l’école, vu qu’ils n’ont pas de source de revenu. Ceux qui travaillent peuvent gagner 1000 à 2000 ariary par jour. Et ceux qui ne travaillent pas, sont obligés de se sustenter dans les bacs à ordures pour nourrir leur famille », précise Marie Sophie Razanakolotiana, assistante sociale au sein de Amacrem.
Chômage
Les enfants sont vulnérables et le chômage de leurs parents provoque des conséquences néfastes sur eux. Tel est le cas d’Iandinirina Randrianarivelo, une mère célibataire qui est au chômage. « Je suis toute seule à élever mon enfant de 3 ans et demi. Avant j’étais femme de ménage dans un foyer avec un revenu de 30.000 ariary. Je ne sais plus quoi faire, c’est pourquoi je me suis retournée vers cette association. Je suis au chômage mais je souhaite que mon enfant aille à l’école. Malheureusement, je n’ai pas les moyens financiers pour y parvenir », soupire-t-elle. Il est à noter que même les enseignants dans cette association ont été, eux aussi, victimes du chômage avant de travailler au centre. Mais la fondatrice de cette association, Louisette Raharimalala n’a pas aussi oublié de mentionner que « ces enfants reçoivent aussi une éducation spirituelle. Après leurs études, nous pensons déjà à leur avenir en faisant une formation professionnelle après leurs études. Nous souhaiterons faire de ces enfants des personnes qui ont à la fois un cœur et un cerveau à la fin de leurs études ».