L’orientation fait défaut

10/12/2012

Le système éducatif à Madagascar ne permet pas encore aux jeunes diplômes d’acquérir le maximum d’informations pour son orientation professionnelle. Malgré le développement de la technologie, les jeunes sont à court d’informations concernant les opportunités d’emploi qui s’offrent à eux. La population malgache est constituée par 60% de jeunes. 50% d’entre eux se trouvent dans le chômage. Les jeunes rencontrent parfois des problèmes dans leur insertion socio-économique. On observe une certaine lacune au niveau de l’orientation professionnelle des jeunes.

Ils ont du mal à s’intégrer dans le monde professionnel, faute d’information. Bernard Ralaivao, directeur du Service Insertion Sociale et Orientation Professionnelle des jeunes au sein de SOS Village des enfants, explique. « Les jeunes d’aujourd’hui ont parfois du mal à s’intégrer dans le milieu professionnel en raison du manque d’information. Le défaut d’orientation professionnel est repéré dès la classe primaire. On n’enseigne pas aux élèves le comportement à adopter pour être autonome. Arrivés en classe secondaire, les jeunes ne disposent pas encore d’une orientation professionnelle quant à leur carrière envisagée. Une fois leurs études terminées, ils se perdent au milieu du microcosme socio-économique, faute de préparation d’où une instabilité dans le monde professionnel ».
Un poids pour la société
Les jeunes deviennent un fardeau et un obstacle pour le développement. D’après encore cette source, « les jeunes qui sont parvenus à trouver un emploi, sont parfois confrontés à un problème de rémunération et de stabilité. Ils ont parfois du mal à trouver un emploi qui correspond à leurs cursus. S’ajoute à cela aussi, la paresse intellectuelle. En effet, à Madagascar il est encore question de transfert d’éducation, on n’assiste pas encore à une vraie éducation. La formation ne laisse pas autonome les étudiants et ne répond pas non plus à leurs besoins. Ils sont habitués à recevoir les cours et n’effectuent pas de recherche. Les stages pratiques ne sont pas non plus très fréquents. Contrairement aux étudiants dans les pays développés, qui, eux, sont initiés à faire des recherches dès la classe primaire ». L’orientation scolaire ainsi que l’orientation professionnelle constituent encore une faille à Madagascar. Les jeunes sont en manque d’information par rapport à leur métier d’avenir et sur leur environnement social.